Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

WeWork envisage une coupe drastique de sa valorisation pour son IPO
information fournie par Reuters 13/09/2019 à 21:12

 (Actualisé avec sources disant que le groupe pourrait
drastiquement revoir en baisse sa valorisation)
    par Anirban Sen, Joshua Franklin et Jessica DiNapoli
    13 septembre (Reuters) - The We Company, propriétaire du
spécialiste de la location de bureaux en partage WeWork,
pourrait viser une valorisation limitée à entre 10 et 12
milliards de dollars (neuf à à 10,8 milliards d'euros) à
l'occasion de son éventuelle entrée en Bourse, soit une énorme
décote par rapport à celle de 47 milliards obtenue janvier, ont
dit vendredi des sources proches du dossier.
    Si jamais la start-up, déficitaire, allait jusqu'au bout de
son processus de mise sur le marché avec une valorisation aussi
basse, cela marquerait un tournant important dans la croissance
du secteur du capital-risque observée ces dernières années, qui
a vu émerger des géants tels qu'Uber Technologies  UBER.N , Snap
 SNAP.N  ou encore Airbnb.
    Cela signifierait aussi que The We Company vaudrait moins
que les 12,8 milliards de fonds levés depuis sa création en
2010, selon le spécialiste de données Crunchbase. Et cela
représenterait un coup dur pour le groupe japonais Softbank
 9984.T , son principal soutien, au moment où ce dernier essaie
d'obtenir 108 milliards de dollars pour son deuxième Vision
Fund.
    Le Financial Times a rapporté lundi que Softbank avait
demandé à la société américaine de reporter son introduction en
Bourse en raison des inquiétudes sur la valorisation que
l'opération peut laisser espérer.  
    Mais, selon le Wall Street Journal de ce vendredi, Softbank
va acheter pour au moins 750 millions de dollars de titre The We
Company dans le cadre de l'IPO de cette dernière, se retrouvant
ainsi avec 25% ou plus des titres vendus au cours de l'opération
qui devrait, toujours selon le quotidien américain, permettre de
lever au moins trois milliards de dollars.
    Les sources citées par Reuters ont déclaré qu'aucune
décision n'avait encore été prise au sujet de la valorisation
visée. WeWork et SoftBank n'ont pas répondu dans l'immédiat à
une demande de commentaire.
    A l'approche de l'IPO de WeWork, des investisseurs ont
affiché un scepticisme croissant en raison des perspectives de
rentabilité du groupe, de sa gouvernance et de la viabilité de
son modèle économique.
    
    REVENUS DE COURT TERME AVEC DES EMPRUNTS DE LONG TERME
    WeWork a révolutionné la location de bureaux en proposant
aux entrepreneurs des baux courts, mais son modèle, basé sur des
revenus de court terme avec des emprunts de long terme, suscite
des inquiétudes, notamment en cas de retournement économique,
d'autant que ses pertes se creusent.
    A ce stade, WeWork envisage une cotation sur l'indice Nasdaq
de la Bourse de New York dans le courant du mois.
    Dans la journée, The We Company a annoncé une modification
de sa gouvernance pour limiter l'influence de son fondateur et
directeur général Adam Neumann au regard des doutes exprimés par
les investisseurs avant son introduction en Bourse sur le
Nasdaq.
    Le groupe a déclaré qu'il prenait cette initiative "en
réponse aux réactions du marché".
    Les droits de vote spéciaux d'Adam Neumann, qui lui donnent
un poids 20 fois supérieur à celui d'un actionnaire ordinaire,
vont être ramenés à dix par action, a précisé The We Company. 
    Il ne pourra pas vendre plus de 10% de ses actions pendant
la deuxième et troisième année après l'IPO.
    Adam Neumann devra aussi restituer à l'entreprise tout
bénéfice obtenu via les contrats de location conclus avec The We
Company.
    Le fondateur de la start-up restera actionnaire majoritaire
à l'issue de l'IPO mais aucun membre de sa famille ne pourra se
prévaloir d'une place au sein du conseil d'administration et son
successeur sera choisi collectivement par le conseil, a ajouté
The We Company.
    Cette réforme met un terme à la possibilité qu'avait Rebekah
Neumann, cofondatrice de WeWork et directrice de marque, de
choisir un successeur à son mari.
    Une source avait rapporté auparavant que des dirigeants,
investisseurs et conseillers de The We Company réfléchissaient
aux moyens de réformer sa gouvernance.  

 (Anirban Sen à Bangalore, Joshua Franklin à New York et Jessica
DiNapoli à Washington, avec la contribution de Herbert Lash à
New York
Claude Chendjou et Benoît Van Overstraeten pour le service
français)
 

Valeurs associées

52.39 EUR Tradegate +0.56%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.