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USA-Une baisse de taux qui n'augure pas d'un cycle
information fournie par Reuters 01/08/2019 à 06:00

 (Répétition sans changement d'une dépêche transmise mercredi)
    * Une baisse de taux modeste, d'un quart de point
    * Présentée comme un ajustement de "milieu de cycle" par
Powell
    * La Bourse n'a pas apprécié

 (Actualisé avec réaction de Donald Trum)
    par Ann Saphir et Jason Lange
    WASHINGTON, 1er août (Reuters) - La Réserve fédérale a
abaissé mercredi son taux direcrteur afin de renforcer
l'économie américaine face aux risques mais son président Jerome
Powell ne considère pas que cette décision soit le prélude à une
série prolongée de réduction des taux d'intérêt.
    La faiblesse de la conjoncture mondiale, des tensions
commerciales qui couvent et la volonté de raviver l'inflation
expliquent que la banque centrale ait décidé, pour la première
fois depuis la crise financière de 2008, de réduire son objectif
de taux des Fed funds, d'un quart de point à 2,00%-2,25%.
    Nombre de traders attendaient toutefois une confirmation
plus nette des détentes monétaires à venir. 
    Dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de deux
jours de son comité de politique monétaire (Fomc), la Fed dit
qu'elle a décidé de baisser les taux "à la lumière des
implications des évolutions mondiales pour les perspectives
économiques et de pressions inflationnistes faibles." 
    La banque centrale américaine ajoute qu'elle "continuera à
surveiller" la manière dont les informations les plus récentes
affectent l'économie et précise qu'elle "agira de manière
appropriée pour soutenir" la longue expansion de l'économie
américaine. 
    S'exprimant lors d'une conférence de presse faisant suite à
la publication du communiqué, Powell a fait de cette baisse de
taux un "ajustement monétaire de milieu de cycle", une formule
qui n'implique pas qu'il y ait de réductions de taux prononcées
en perspective.
    Wall Street a reculé après le communiqué et durant la
conférence de presse de Powell et a terminé la séance sur des
pertes appréciables. Le rendement de l'emprunt à deux ans
 US2YT=RR , le plus sensible aux variations de taux, a monté à
1,88%.
    L'indice du dollar  .DXY  a atteint un pic de plus de deux
ans, avec un gain de 0,5% environ sur la journée.
    "Ce qui a mis le feu aux poudres, à mon sens, est une
déclaration de Powell suggérant que ça allait bien comme ça", a
dit Jim Paulsen (Leuthold Group). 
    
    DEUX VOIX CONTRE
    Deux des membres du comité de politique monétaire, le
président de la Fed de Boston Eric Rosengren, et son homologue
de la Fed de Kansas City Esther George, se sont prononcés contre
cette décision et ont plaidé pour un statu quo sur les taux. 
    L'un et l'autre ont fait part de leurs doutes sur la
nécessité d'une baisse de taux au vu de la croissance actuelle,
d'un taux de chômage à un plus bas de près de 50 ans et d'une
consommation des ménages robuste. 
    "C'est la contestation la plus nette durant l'actuelle
présidence; il y a eu deux dissidents faucons sur cette
décision", a dit Eric Donovan (INTL FCStone).
    Le geste de la banque centrale n'a pas satisfait non plus le
président américain Donald Trump qui avait plaidé pour une
baisse d'une toute autre ampleur. 
    Donald Trump a critiqué à de nombreuses reprises le
président de la Fed Jerome Powell, lui reprochant de ne pas
faire assez pour accompagner les efforts déployés par son
administration pour soutenir la croissance. 
    La Fed "nous a laissés tomber", a réagi Donald Trump
mercredi. Le marché voulait un signal montrant qu'un "cycle de
réduction des taux prolongé et énergique" était en cours, a-t-il
ajouté.
    Un cycle "nous mettant au diapason de la Chine, de l'Union
européenne et d'autres pays de par le monde", a poursuivi Trump.
    "Au moins, il (Powell) met un terme à un durcissement
quantitatif qui de toute façon n'aurait jamais dû avoir lieu".  
 
    Les traders du marché monétaire évaluent à 76% environ la
probabilité que la Fed abaisse à nouveau les taux au terme de sa
réunion des 17 et 18 septembre, selon le baromètre FedWatch de
CME Group. Cette probabilité implicite était de 83% peu de temps
après l'annonce de la baisse de taux.
    Powell et d'autres banquiers de la Fed ont ménagé la chèvre
et le chou ces dernières semaines, mettant en avant les risques
liés aux tensions commerciales internationales, à une inflation
faible et à une conjoncture mondiale morose, tout en rappelant
néanmoins que les Etats-Unis étaient fondamentalement en bonne
santé économique.
    La Fed considère ainsi que le marché du travail reste
"vigoureux" et observe que les dépenses des ménages se sont
accélérées. Mais elle dit aussi que l'investissement des
entreprises est terne et que les mesures de compensation de
l'inflation restent basses.
    La banque centrale estime que la baisse des taux intervenue
aujourd'hui doit favoriser le retour de l'inflation vers
l'objectif de 2% mais que les incertitudes entourant cette
perspective restent bien présentes. 
    La Fed a enfin fait savoir qu'elle arrêterait de dégonfler
ses avoirs obligataires de 3.600 milliards de dollars à partir
du 1er août, soit deux mois avant la date prévue.
    "Je pense que réduire le durcissement quantitatif dès
maintenant est aussi bien vu", a dit Brett Ewing (First Franklin
Financial Services). 

 (Marc Joanny, Patrick Vignal et Wilfrid Exbrayat pour le
service français)
 

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