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Thyssenkrupp renonce à se scinder et organise l'IPO des ascenseurs
information fournie par Reuters 10/05/2019 à 17:10

    * Les ascenseurs, activité la plus rentable de Thyssenkrupp
    * Renonce au projet de coentreprise avec Tata Steel
    * La nouvelle organisation entraînera 6.000 suppressions de
postes
    * L'action gagne plus de 20%

 (Actualisé avec précisions, suppressions d'emplois,
commentaires de Cevian, cours de Bourse)
    par Edward Taylor, Christoph Steitz et Tom Käckenhoff
    FRANCFORT, 10 mai (Reuters) - Thyssenkrupp  TKAG.DE  a
annoncé vendredi un nouveau projet de réorganisation et
l'introduction en Bourse de sa division dédiée aux ascenseurs,
son activité la plus rentable, renonçant ainsi à une scission
annoncée en septembre dernier et à une coentreprise dans la
sidérurgie avec l'indien Tata Steel  TISC.NS .
    Le conglomérat allemand a également déclaré qu'il pourrait
chercher des partenariats pour ses divisions de pièces
automobiles et d'ingénierie, adoptant ainsi une approche
similaire à celle de l'industriel Siemens  SIEGn.DE .
    Thyssenkrupp, sous la pression de fonds activistes, avait
chercher à fusionner ses actifs sidérurgiques en Europe avec
ceux de l'indien Tata Steel.
    Vendredi, les deux groupes ont toutefois abandonné ce projet
de coentreprise, sur lequel ils travaillaient depuis trois ans,
expliquant qu'ils n'étaient pas disposés à offrir de nouvelles
concessions pour satisfaire la Commission européenne.
    Parallèlement, Thyssenkrupp renonce à se scinder en deux
entités cotées, l'une concentrée sur les biens d'équipement et
l'autre reprenant le reste des actifs du groupe.  
    Après une première réaction positive des investisseurs,
l'action Thyssenkrupp a perdu près de la moitié de sa valeur
depuis l'annonce de ce projet de scission en septembre.
    "Nous devons être honnêtes. Dans ces conditions, une
scission ne constitue plus la meilleure solution pour
Thyssenkrupp. Nous ne pouvons plus réaliser le nouveau départ
que nous souhaitions", a déclaré le président du directoire
Guido Kerkhoff.
    
    6.000 SUPPRESSIONS DE POSTES
    Thyssenkrupp a également annoncé qu'il supprimerait 6.000
postes, soit 4% de ses effectifs, dont un tiers dans sa division
acier, et s'attellerait à l'introduction en Bourse de sa filiale
dédiée aux ascenseurs, évaluée à 14 milliards d'euros, soit deux
fois la valeur boursière du groupe.
    A la Bourse de Francfort, l'action Thyssenkrupp, qui s'est
envolée après cette confirmation d'une information de Reuters
publiée en début de matinée, bondissait de plus de 22% à 13,79
euros à un peu plus d'une demi-heure de la clôture. Elle était
en passe de réaliser sa meilleure séance depuis sa première
cotation en 1991. 
    "Le ralentissement économique et ses effets sur le
développement des entreprises et l'environnement actuel des
marchés ont empêché de réaliser la scission prévue", a déclaré
Thyssenkrupp dans un communiqué.
    Le conglomérat allemand est depuis plusieurs années sous la
pression des investisseurs lui réclamant d'améliorer ses
performances en simplifiant sa structure.
    Opposé à la restructuration en profondeur prônée par des
fonds activistes, Heinrich Hiesinger a démissionné en juillet
2018 de son poste de président du directoire, suivi quelques
jours plus tard par le président du conseil de surveillance
Ulrich Lehner.
    Guido Kerkhoff, ex-directeur financier du groupe, lui a
succédé en septembre dernier.
    Thyssenkrupp a déclaré que son nouveau plan de
réorganisation, qui implique la mise en place d'une structure de
holding afin de permettre une gestion plus souple de ses
multiples activités, se traduirait par une perte nette en 2019.
    De son côté, Tata Steel a indiqué qu'il explorerait toutes
les options pour ses activités européennes, notamment la
recherche d'un nouveau partenaire et la vente d'actifs.
    
    THYSSENKRUPP ATTENDRA LE BON MOMENT POUR L'IPO
    Thyssenkrupp a été la cible de l'investisseur activiste
Cevian, qui détient une participation de 18%, et d'Elliott
Capital Advisors, dont la part est plus faible.
    "Il est clair que la stratégie passée de Thyssenkrupp a
échoué", a déclaré Lars Förberg, partenaire fondateur de Cevian.
    La pression des investisseurs, qui cherchent à obtenir
davantage de valeur en démantelant les conglomérats, a déjà
contraint General Electric  GE.N  à scinder ses activités de
santé et Siemens  SIEGn.DE  à annoncer la scission de sa
division de turbines en vue d'une introduction en Bourse.
 
    Guido Kerkhoff a déclaré qu'il allait "préparer rapidement"
un projet d'IPO de la division ascenseurs, dans laquelle
Thyssenkrupp restera au départ majoritaire, mais qu'il
attendrait le bon moment pour le concrétiser.
    Deka, actionnaire de Thyssenkrupp, a déclaré au journal
Rheinische Post que ce revirement était la bonne décision car il
permettrait au groupe de gérer son portefeuille plus activement,
même si, à ses yeux, cela aurait dû intervenir plus tôt.
    "Toutes les parties prenantes estiment à présent qu'il est
urgent de donner une nouvelle direction aux activités de la
société. Il ne peut y avoir de tabous historiques ou politiques
(...) si Thyssenkrupp veut lutter sincèrement contre la
sous-performance et ramener les entreprises à la croissance", a
dit Lars Förberg, du fonds Cevian.
    Thyssenkrupp a dit désormais prévoir un résultat
d'exploitation ajusté compris entre 1,1 et 1,2 milliard d'euros
et un cash-flow négatif de plusieurs centaines de millions sur
2018-2019.
    
    BREAKINGVIEWS-Thyssenkrupp shoved into a panicky Plan B
 

 (Dominique Rodriguez et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le
service français, édité par Benoît Van Overstraeten et Bertrand
Boucey)
 

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