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Stoltenberg (Otan) promet une aide accrue à l'Ukraine et des renforts à l'Est
information fournie par Reuters 23/03/2022 à 15:34

par John Chalmers et Sabine Siebold

BRUXELLES, 23 mars (Reuters) - L'Otan devrait décider lors de son sommet extraordinaire jeudi à Bruxelles l'envoi de renforts militaires dans les pays de l'Est de l'Europe ainsi qu'une aide accrue à l'Ukraine pour faire face notamment aux cyberattaques russes et à une éventuelle attaque chimique ou nucléaire, a déclaré mercredi son secrétaire général.

Jens Stoltenberg a redit pendant une conférence de presse au quartier général de l'Alliance atlantique la détermination de l'Otan à aider l'Ukraine à exercer son "droit à l'autodéfense" face à l'invasion russe, tout en insistant une nouvelle fois sur sa "responsabilité" d'éviter une extension du conflit aux pays voisins.

"Nous sommes déterminés à faire tout ce que nous pouvons pour soutenir l'Ukraine", a assuré le secrétaire général. "Mais l'Otan n'est pas partie au conflit (et) n'enverra pas de troupes en Ukraine", a-t-il répété, écartant la proposition de force d'interposition formulée mardi par la Pologne.

Au titre du soutien aux autorités de Kyiv, Jens Stoltenberg a indiqué que les membres de l'Alliance devraient "accepter (jeudi) d'apporter un soutien accru à l'Ukraine contre les cyberattaques et les menaces de guerre chimique, biologique et nucléaire".

Interrogé sur la nature exacte de cette aide, le secrétaire général a dit ne pas vouloir entrer dans les détails avant que la question ne soit débattue jeudi et pour des raisons de discrétion stratégique.

Une attaque chimique ou nucléaire est une "ligne rouge" qui changerait radicalement le cours du conflit, a-t-il cependant assuré, tout en soulignant que Moscou avait déjà eu recours à des agents chimiques pour empoisonner ses propres opposants, sur le territoire de l'Otan (au Royaume-Uni), ainsi que contre la population civile en Syrie en collaboration avec le régime du président Bachar al Assad - sans avoir à en subir la moindre conséquence.

QUATRE NOUVEAUX BATAILLONS À L'EST

Dans le cadre de sa politique de réassurance, l'Otan va annoncer jeudi le déploiement de quatre nouveaux groupements tactiques multinationaux de niveau bataillon en Europe de l'Est, a indiqué Jens Stoltenberg.

Ces renforts, qui seront basés en Bulgarie, en Roumanie, en Hongrie et en Slovaquie, vont porter à huit le nombre de bataillons multinationaux déployés sur le flanc oriental de l'Otan. Les quatre autres (en Pologne, Lituanie, Estonie et Lettonie) l'avaient été en application des décisions prises au sommet de Varsovie en 2016.

Au total, l'Otan compte désormais 40.000 soldats placés directement sous sa direction, qui s'ajoutent aux 100.000 soldats américains déployés en Europe et aux forces des autres Etats membres, a-t-il précisé.

Le secrétaire général a aussi promis un soutien accru à la Géorgie et à la Bosnie-Herzégovine, deux pays menacés selon lui par des opérations de déstabilisation russes.

Il a dans le même temps dénoncé la "complicité" du régime biélorusse qui a contribué avant même le début de la guerre en Ukraine à la mise en place du dispositif militaire russe et qui continue à permettre que des attaques soient lancées depuis son territoire.

"Les régimes autoritaires sont de plus en plus enclins à utiliser la force pour parvenir à leurs fins", a constaté Jens Stoltenberg, ajoutant que "le rôle de la Chine", qui n'a pas formellement condamné la guerre en Ukraine et à laquelle Moscou aurait demandé une assistance militaire, serait discuté lors du sommet extraordinaire.

"Les alliés sont inquiets que la Chine puisse apporter un soutien matériel à l'invasion russe", a-t-il dit, accusant Pékin d'avoir aussi "propagé des mensonges" sur l'Ukraine et l'Otan.

Le secrétaire général a appelé Pékin à "condamner l'invasion de l'Ukraine et à participer aux efforts diplomatiques visant à trouver un moyen pacifique de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible".

(Reportage John Chalmers et Sabine Siebold, rédigé par Tangi Salaün, édité par Jean-Michel Bélot)

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