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Plus de 5.250 tonnes de produits chimiques détruits dans l'incendie de Rouen
information fournie par Reuters 01/10/2019 à 20:43

 (Actualisé avec publication des produits chimiques détruits)
    PARIS, 1er octobre (Reuters) - Cinq jours après l'incendie
de l'usine Lubrizol à Rouen, les autorités ont annoncé mardi
soir que 5.253 tonnes de produits chimiques avaient été détruits
dans le sinistre.
    Aucune fibre d'amiante n'a par ailleurs été détectée dans
l'air ou sur les surfaces et 160 fûts d'où pourraient s'échapper
du mercaptan ou de l'hydrogène de sulfure sont en passe d'être
détruits.
    Face au débat, parmi les riverains et dans la classe
politique, sur la nécessaire transparence due à une population
inquiète, et conformément aux instructions du Premier ministre,
la liste et la quantité des produits qui ont brûlé sur ce site
industriel classé Seveso ont été rendues publiques mardi soir
par la préfecture de Seine-Maritime.
    Au total, 5.253 tonnes de produits chimiques ont été
détruits dans l'incendie, dont du détergent, des solvants et des
additifs multi-usages.
    http://www.seine-maritime.gouv.fr/Actualites/Mise-a-jour-Incendie-au-sein-de-l-entreprise-Lubrizol
    Les autorités ont également dévoilé la nomenclature complète
des produits présents dans la fabrique d'additifs pour
lubrifiants, précisant leurs caractéristiques et les risques
associés, notamment en cas de combustion.
    En règle générale, la nature des produits stockés dans les
quelque 1.300 sites Seveso français n'est pas destinée à être
divulguée en raison du risque terroriste, notamment depuis une
tentative d'attentat en 2015 sur un site d'Air Products en
Isère. 
    Mais Edouard Philippe, qui parle désormais d'une
"catastrophe industrielle", a annoncé à l'Assemblée nationale
qu'il avait levé cette restriction pour Rouen, où une
manifestation s'est déroulée en fin de journée contre
l'entreprise Lubrizol et la réponse des pouvoirs publics.
    
    POMPAGES
    Une autre interrogation portait sur la toiture des deux
hangars qui ont brûlé, et qui contenaient de l'amiante: les
mesures menées vendredi matin "sont toutes négatives", a déclaré
lors d'une conférence de presse Patrick Berg, directeur régional
de l'environnement et de l'aménagement de la région Normandie.
    "On ne détecte aucune fibre d'amiante", a-t-il dit.
    Les autorités concentrent leurs efforts sur 160 fûts de
produits endommagés, à proximité des hangars, renfermant un
"produit qui lorsqu'il s'échauffe peu produire du mercaptan (un
gaz nauséabond utilisé notamment pour 'marquer' le gaz de ville,
inodore, afin de repérer les fuites-NDLR) ou de l'hydrogène
sulfuré".
    "Un protocole d'intervention" est en cours pour traiter et
détruire ces fûts, que les experts pourraient être contraints de
déplacer.
    La nappe d'hydrocarbures, d'huile, de mousse et d'eau qui
subsiste sur le site et serait à l'origine de l'odeur
incommodante à Rouen et dans son agglomération est en cours de
pompage, a dit le préfet Pierre-André Durand. "Les pompages
(...) vont se poursuivre dans les jours qui viennent jusqu'à ce
que les mauvaises odeurs disparaissent", a-t-il ajouté,
précisant que les 160 fûts sur le millier stocké dans l'usine
"participent aux émanations d'odeurs".
    Mardi matin, un autre site Seveso de l'agglomération, la
fabrique d'engrais Borealis à Grand Quevilly, avait été mis à
l'arrêt à la suite d'un incident électrique. Le plan de
prévention des risques a été levé à 12h45, selon la préfecture.

 (Sophie Louet, édité par Henri-Pierre André)
 

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