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OVHcloud accentue ses pertes annuelles
information fournie par AOF 25/10/2023 à 08:36

(AOF) - OVHcloud a enregistré une perte nette de 40,3 millions d'euros sur l'année 2023, contre une perte nette de 28,6 millions d'euros en 2022. La perte nette de 2023 intègre notamment une charge d'intérêts de -17 millions d'euros, et une perte nette de change de 6,3 millions d'euros, lié à l'affaiblissement de l'euro sur la période. Il affiche une perte opérationnelle à 12 millions d’euros en 2023 contre 20,5 millions d’euros en 2022. Toutefois, sur l'année 2023, l'EBITDA ajusté est en augmentation de 17,9 millions d'euros par rapport à 2022 pour atteindre 325,5 millions d'euros en 2023.

En outre, le chiffre d'affaires consolidé d'OVHcloud a atteint 897,3 millions d'euros en 2023, en hausse de 13,9% par rapport à l'exercice précédent et de 13,4% en données comparables. Le chiffre d'affaires atteint 230,1 millions d'euros au quatrième trimestre de l'année, soit une croissance de +14,5 % en données comparables.

Le Groupe a également continué à acquérir de nouveaux clients, pour atteindre plus de 21 000 nouveaux clients dans le cloud privé et le cloud public sur l'année 2023.

Cette croissance soutenue a été tirée par une accélération continue en Europe au quatrième trimestre et une montée en puissance des offres de PaaS et SecNumCloud. De plus, OVHcloud a réalisé des hausses de prix en 2023, pour refléter l'inflation, ce qui a contribué pour 2,7 % sur la croissance de l'année 2023.

Son chiffre d'affaires en France atteint 442,5 millions d'euros en 2023, soit 49% du total du Groupe, en croissance à près de 20% sur les segments du Cloud privé et du Cloud public au quatrième trimestre. Le canal Enterprise confirme sa bonne dynamique, avec une croissance soutenue tout au long de l'année.

Coté perspectives, pour l'année 2024, OVHcloud vise une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 11% et 13%, une marge d'EBITDA ajusté supérieure à 37% et des Capex récurrents et de croissance aux alentours de 16% et de 24% du chiffre d'affaires, respectivement.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Numéro 1 européen des services de cloud, créé en 1999, doté d’un réseau de 33 centres de données hébergeant 450 000 serveurs sur 4 continents ;

- 788 M€ de chiffre d’affaires, réalisé majoritairement en Europe (78 %, dont 49 % en France), réparti entre le cloud privé pour 62 %, l’activité historique (hébergement de sites et enregistrement de domaines) pour 22 % et le cloud public pour 16 % ;

- Modèle de production verticalement intégré, de la fabrication des serveurs, l’exploitation des centres de données et les ressources réseau à la gestion des infrastructures informatiques, cette technologie propriétaire donnant un avantage de coûts substantiel ;

- Capital contrôlé à hauteur de 69,6 % par la famille Kabla (les salariés détenant 2,6 %), Octave Kabla, fondateur, présidant le conseil d’administration de 9 membres et Michel Paulin étant directeur général ;

- Bilan maîtrisé avec une dette nette de 525 M€, soit un effet de levier de 1,7, d’où un financement sécurisé de la croissance jusqu’en 2026.

Enjeux

- Stratégie « Move to PaaS » :

- hausse annuelle de 25 % des revenus et marge opérationnelle de 42 % à partir de 2025 :

- pénétration du marché des nouvelles utilisations du cloud (intelligence artificielle, cryptage…) et des solutions PaaS intégrées par partenariats ;

- consolidation en Europe et développement aux Etats-Unis,

- acquisitions de taille moyenne et maintien à 30-34 % des capex de croissance ;

- Stratégie d'innovation par écosystème de partenariat et open source :

- mise en commun des brevets Lunix au sein de l’Open Innovation Network articulée avec la protection intellectuelle des brevets propres, partenariats avec les intégrateurs de systèmes et les fournisseurs d’application, partenariats scientifiques et industriels, présence dans les plateformes collaboratives,

- approche SMART : structuration des concepts centrés sur le client débouchant sur une famille de 137 brevets (software, refroidissement, électronique et mécanique),

- Start-up Program, Marketplace, liens étroits avec les fabricants de composants ;

- Stratégie environnementale 2030 :

- zéro carbone net pour la production et les fournisseurs (40 % de l’empreinte du groupe),

- 100 % d’énergie bas-carbone d’ici 2025 et zéro déchet en 2030 ;

- approche circulaire : refroidissement exclusif à base d’eau, reconditionnement,

- zéro déchet en 2030 ;

- Maintien du taux de rétention du chiffre d’affaires, de 114 % à fin juin 2022 ;

- Retombées commerciales des offres englobant le Iaas et le Paas et, aux Etats-Unis, de la restructuration de vCloudAir ;

- Forces spécifiques : prix concurrentiel, solutions open source et souveraineté des données via le positionnement « cloud de confiance » et modèle intégré protecteur des disruptions logistiques.

Défis

- Forte concurrence américaine (près des trois quarts du marché français du cloud détenu par AWS, Microsoft et Google) et résultat de la plainte contre Microsoft déposée auprès de la Commission européenne pour abus de position dominante avec le cloud Azure ;

- Inflation de l’énergie : coûts d'électricité estimés à 5%-10% des facturations en 2022-2023 (vs 5% un an plus tôt), compensés par la hausse des prix de vente, la couverture et l’implantatation dans des pays avec régulation des prix de l’énergie ;

- Après une hausse de 15,4 % des revenus au 1er trimestre, objectif 2022-2023 d’une croissance de 14 à 16 % du chiffre d’affaires et d’une marge opérationnelle proche de 39 % ;

- Absence de distribution, les investissements allant à la croissance de l’activité.

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Blues dans la cybersécurité

Une analyse de Gartner révèle que près de la moitié des responsables de la sécurité devraient changer d'emploi d'ici à 2025 en raison d'un stress trop élevé. Parmi eux, le quart devrait opter pour des fonctions complètement différentes. L'ancienneté moyenne d'un " CISO " (Chief information security officer) serait limitée à 26 mois. Les entreprises françaises, du fait de budgets trop limités, ne peuvent répondre qu'à la moitié des standards internationaux requis. Une pénurie de talents est également à déplorer alors que le marché français du numérique affronte une pénurie d'environ 15.000 personnes. Une rémunération insuffisante pourrait l'expliquer : la rémunération n'excèderait pas 200.000 euros en France, contre 800.000 euros environ dans le monde anglo-saxon pour les meilleurs postes.

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