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Le point hebdo : les marchés entre espoirs et craintes
information fournie par BlackRock 15/03/2022 à 09:40

Alors que les prix de l'énergie augmentent fortement et que de nouveaux problèmes dans la chaîne d'approvisionnement font planer la menace d'un ralentissement économique, la BCE ne se laisse pas impressionner. (Crédits photo : BCE -  )

Alors que les prix de l'énergie augmentent fortement et que de nouveaux problèmes dans la chaîne d'approvisionnement font planer la menace d'un ralentissement économique, la BCE ne se laisse pas impressionner. (Crédits photo : BCE - )

Les perspectives d'une solution diplomatique en Ukraine semblent minimes

La volatilité du marché reflète l'incertitude quant à la "fin de partie“

BCE : faut-il craindre un revirement comme en 2008 ?

La semaine dernière, l'écart de valorisation entre les actions européennes et américaines s'est quelque peu comblé. Alors que dans l'ancien monde, les indices larges ont progressé de près de 4%, leurs homologues américains ont perdu près de 3%. Cela s'explique en partie par le retour d'une inflation très élevée aux États-Unis (la valeur de février est passée de 7,5% à 7,9%) et par la crainte que la banque centrale ne réagisse en resserrant encore plus sa politique monétaire.

Mais l'élément déterminant de la performance étonnante des actions européennes a été l'envolée des cours mercredi, lorsque les nouvelles d'une prétendue solution diplomatique à la guerre en Ukraine se sont répandues. Il devrait pourtant être clair que les perspectives d'une solution négociée sont minimes. Tant que l'Ukraine insistera sur l'intégrité de son territoire, y compris la Crimée et le Donbass, alors que la Russie revendiquera le premier comme faisant partie de son territoire et le second comme un statut indépendant, une solution diplomatique au conflit semble loin d'être acquise.

Même si des raisons techniques (comme des couvertures de position) ont pu jouer un rôle important dans le remarquable bond des cours de mercredi, on constate que les acteurs du marché sont actuellement enclins à se positionner sur le moindre espoir avec une bonne dose d'optimisme qui peut paraître irrationnel.

Le fait que l'expérience la plus récente d'un krach boursier soit encore fraîche (Covid mars 2020) peut jouer un rôle dans ce contexte et nous apprendre qu'il peut être une bonne idée d'entrer dans le marché à proximité du point le plus bas supposé. Il y a deux ans, ce point a été atteint lorsque l'on s'est rendu compte que le monde était certes confronté à une catastrophe naturelle unique en son genre avec la pandémie, mais qu'à terme, les dégâts seraient réparés et que les investisseurs seraient en mesure de revenir à leurs modèles d'entreprise - même si des modifications avaient été apportées à l'un ou l'autre endroit. Lorsque les gouvernements et les banques centrales ont annoncé une lutte contre la crise d'une ampleur sans précédent, rien n'a pu les arrêter.

La guerre devrait toutefois être un scénario à risque d'une toute autre nature. Dans le contexte actuel de la guerre de Poutine contre l'Ukraine, il semble non seulement plus difficile de cerner l'ampleur totale de la catastrophe. Contrairement à 2020, nous nous trouvons également dans un monde où les banques centrales resserrent leur politique monétaire plutôt qu'elles ne l'assouplissent, et où les gouvernements occidentaux ont encore moins de marge de manœuvre qu'il y a deux ans en matière de politique fiscale.

En outre, et c'est sans doute la raison principale de la poursuite d'une très forte volatilité au cours des prochaines semaines, il est de plus en plus clair que la guerre représente un véritable changement d'époque. L'ordre mondial des 30 dernières années, dans lequel, sans la menace de la guerre froide, le développement économique et l'expansion du commerce mondial étaient au centre des préoccupations, a disparu. Les dividendes de la paix, qui avaient permis non seulement aux États de réduire considérablement leurs budgets militaires, mais aussi aux entreprises de bénéficier d'un cadre opérationnel sûr, sont épuisés.

Et tandis que de nombreux acteurs du marché restent encore prisonniers de la logique de l'ancien ordre et s'essaient au "bottom fishing" (c'est-à-dire acheter des titres maintenant que tout semble à un point bas, dans l'espoir que la majorité des valorisations finiront par remonter), il est de plus en plus visible qu'une grande partie des marchés financiers dérive sans repère à travers la phase de transition, à la recherche désespérée d'un nouvel équilibre. Mais il faudra peut-être encore des mois avant d'y parvenir.

La BCE se dirige vers une erreur politique. Que fait la Fed ?

Alors que les prix de l'énergie augmentent fortement et que de nouveaux problèmes dans la chaîne d'approvisionnement (conséquences de la guerre en Ukraine et en Russie et nouveaux confinements massifs en Asie) font planer la menace d'un ralentissement économique, la BCE ne se laisse pas impressionner. Jeudi dernier, les économistes de la banque centrale ont estimé la croissance du PIB dans la zone euro à 3,7% cette année (révision de 4,2%), avec une inflation moyenne de 5,1%, bien plus élevée que celle prévue jusqu'à présent (3,2%).

Ce sont des craintes inflationnistes qui ont incité la BCE à accélérer le resserrement de sa politique monétaire. On peut débattre sur le fait que la banque suggère ainsi qu'elle peut faire quelque chose contre ce type d'inflation. Compte tenu des conditions monétaires déjà nettement plus strictes dans le monde entier, il est de plus en plus probable que la BCE doive à nouveau appuyer sur l'accélérateur face à l'effondrement de la croissance qui se dessine et qu'elle doive ainsi reconnaître une erreur politique.

La dernière fois que cela est arrivé au président sortant de la BCE, Jean-Claude Trichet, c'était à l'automne 2008. Lorsqu'il a relevé les taux d'intérêt alors que la crise bancaire faisait déjà rage, cela s'est avéré être une erreur peu de temps après, que la BCE a dû corriger. Aujourd'hui encore, la réputation de la BCE reste entachée par cette erreur, qui de de surcroît s'était reproduite en automne 2011. Une autre pourrait s'y ajouter en 2022. Voyons comment la Fed américaine relèvera ce défi.


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