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Le point hebdo des marchés : Poutine dans le rôle du personnage principal
information fournie par BlackRock 23/02/2022 à 07:25

Une oeuvre de street art à l'effigie de Vladimir Poutine, dans les rues de New York. (crédit photo : Pim GMX / Creative Commons)

Une oeuvre de street art à l'effigie de Vladimir Poutine, dans les rues de New York. (crédit photo : Pim GMX / Creative Commons)

Les trois points à retenir cette semaine

  • Guerre ou pas guerre ? Telle est la question en Europe et sur les marchés financiers
  • Les banques centrales : elle sont coupables si nous attendons beaucoup d'elles
  • Le redémarrage suite à la pandémie passe au second plan

Aujourd'hui, le monde entier se demande ce qui se passe dans la tête du président russe. Est-il l'ancien agent du KGB qui calcule froidement ou plutôt le prochain politicien determiné à ajouter, au cours de l'histoire, la provocation d'une nouvelle grande guerre ?
Le fait qu'une conquête de l'Ukraine ou même d'une partie de l'Ukraine aurait très probablement des conséquences négatives pour la Russie (et que Poutine doit en être conscient), plaide en faveur de la première hypothèse. Dans ce cas, la menace de plus de 150.000 soldats à la frontière ukrainienne, sans précédent en Europe depuis la guerre froide, ne serait réellement qu‘un jeu macabre.

Cependant, plusieurs éléments plaident malheureusement en faveur de la deuxième hypothèse. On pense notamment à l'âge du président russe et la perception qu‘il a de lui-même : il va avoir 70 ans et se considère comme le seul à pouvoir corriger ce qu'il ressent comme une erreur historique depuis la fin de l'Union soviétique. Il y a aussi là probablement une impression, de son côté, de faiblesse de l'Occident, associée à une dangereuse résistance aux conseils des autres : après 22 ans de règne sans partage, il est peu probable que quelqu'un dise encore à Poutine quelque chose qu'il ne souhaite pas entendre.

Un marché qui oscille entre espoir et crainte

Pour les acteurs du marché financier, la réponse à cette question conditionne beaucoup de choses, et peut-être même la performance sur toute l'année. Le marché oscille donc entre espoir et crainte. En effet, ces derniers jours, les signes d'un risque concret de guerre (poursuite des "manœuvres" russes en Biélorussie, en mer Noire et dans la région frontalière proche du Donbass, ainsi que l'évacuation de la population locale d'origine russe) ont fait face à de tendres signes de détente (possible renoncement à l'OTAN pour l'Ukraine ou encore l‘éventuel sommet de crise Poutine/Biden). Le danger est loin d'être écarté.

Les investisseurs restent demandeurs de valeurs refuges et le prix du pétrole atteint la barre des 100 dollars. Si une guerre devait vraiment éclater, un positionnement important sur les actifs les moins risqués devrait se dessiner. Les actifs à risque fortement évalués seraient d'abord menacés, puis, par le biais d'une forte hausse des prix de l'énergie et d'éventuels effets négatifs sur le commerce mondial, ce serait la croissance économique qui le serait, avec pour conséquence un affaiblissement généralisé des résultats des entreprises. Dans ce scénario, les valeurs obligataires devraient surperformer la plupart des prévisions.

Il est en outre particulièrement difficile de faire la distinction entre un conflit limité (le président américain Biden a créé à cet effet le terme d'"incursion mineure") comme l'annexion du Donbass, et une invasion généralisée. Dans tous les cas, une escalade dans le Donbass serait probablement la première étape, et personne ne pourrait dire si la Russie en resterait là ou si elle avancerait vers Kiev. La difficulté de faire la part des choses entre des scénarios aussi lourds de conséquences devrait marquer les marchés pendant des semaines, voire des mois.

Les banques centrales se sont emmêlées les pinceaux

La menace d'une guerre en Europe s'ajoute à une situation déjà difficile pour les investisseurs, à savoir le retrait annoncé du soutien des banques centrales. Il en résulte une situation inhabituelle pour beaucoup, car les banques centrales ont toujours été, au moins depuis la crise financière, l'acteur décisif sur les marchés. Or, la Fed, la BCE et autres consorts constatent à juste titre que l'économie se remet de la pandémie et que la stimulation massive des deux dernières années n'est plus nécessaire.

Malheureusement, les banques centrales se dispersent dans leur communication, car elles donnent en même temps, et cette fois-ci à tort, l'impression qu'elles veulent et doivent lutter contre l'inflation élevée. Si tel est vraiment leur plan, elles ne peuvent qu'échouer, car l'inflation provenant de l'offre ne peut être obtenue qu'au prix de dépenses considérables en matière d'ajustement du côté de la demande. En essayant de contraindre une dynamique des prix probablement temporaire, on pourrait donc rapidement freiner trop fortement et provoquer inutilement une récession. Si les banques centrales devaient continuer à se laisser troubler par des discours inflationnistes, cela constituerait des signes supplémentaires inquiétants. Il serait préférable que les banques centrales communiquent sur le fait qu'un afflux excessif d'argent n'est plus approprié compte tenu de la fin prévisible de la pandémie, mais que cela ne signifie en aucun cas un durcissement drastique des conditions de financement.

Cette semaine, les indicateurs économiques sont à nouveau à l'ordre du jour. L'indice des directeurs d'achat devrait fournir de nouvelles preuves d'un rapprochement avec la tendance d'avant crise, tandis qu'aux États-Unis, la mesure de l'inflation privilégiée par la Fed (Core PCE) pourrait signaler le dépassement de la dynamique maximale des prix. Parallèlement, la saison des résultats du quatrième trimestre, qui se poursuit, apporte la preuve de la réussite des entreprises. Cependant, ce ne sont pas tant les bonnes nouvelles du redémarrage et de la normalité qui dominent actuellement le tableau. L'orientation des prochains mois est plutôt dictée par la question de savoir si les banques centrales reprennent le pouvoir d'interprétation sur les taux d'intérêt et l'inflation, et par les spéculations sur ce qui se passe dans la tête du maître du Kremlin.


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2 commentaires

  • 23 février 08:56

    La Russie n'est pas isolée, bien au contraire. Ensemble, Russes et Chinois vont aller de l'avant


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