François Lett, Directeur du développement éthique et solidaire
La lutte contre la hausse des rémunérations des grands patrons ressemble étrangement à celle contre le dopage des sportifs de haut niveau. Salaires et dopage défraient en effet continuellement l'actualité malgré une inflation de mesures prises par les autorités publiques censées limiter leur progression, la dernière en date consistant dans le projet de plafonnement des retraites chapeaux en France.
Ainsi, le groupe de services pétroliers TechnipFMC, né de la fusion du français Technip et de l'américain FMC, accuse une perte de près de 1,9 milliard de dollars en 2018 (1,67 milliard d'euros) et le titre a perdu 40% de sa valeur depuis la fusion de 2017. En effet, Thierry Pilenko, Président exécutif, va, à l'occasion de son départ le 1er mai 2019, percevoir une somme considérable malgré la situation difficile de TechnipFMC. Selon le groupe, il va partir avec « une indemnité
de départ d'un montant de 1,98 million d'euros, équivalant à une année de rémunération ». A cette somme s'ajoute une clause de non-concurrence d'un montant similaire, soit un total 3,96 millions d'euros. Le total, qui avoisine les 14 millions d'euros, a ému jusqu'au président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui a dénoncé « une prime à l'échec » jugée « totalement inacceptable ».
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