(AOF) - Tesla (-9,20% à 220,35 dollars) est la deuxième plus forte baisse du S&P500 au sein d'un marché en léger repli après avoir dévoilé des résultats décevants, notamment une marge brute de 7,6% au troisième trimestre, contre 17,2% il y a un an. Le bénéfice net du constructeur s'est effondré de 44% à 1,85 milliard de dollars. Le bénéfice par action ajusté ressort à 0,66 dollar contre 0,73 dollar anticipé et 1,05 dollar il y a un an, le chiffre d’affaires à 23,35 milliards en hausse de 9% sur un an mais inférieur aux 24,38 milliards anticipés.
" Nous prévoyons d'augmenter la production aussi rapidement que possible, conformément à l'objectif d'un taux de croissance annuel moyen de 50 % que nous avons commencé à fixer au début de l'année 2021 ", annonce Tesla. " Pour 2023, nous prévoyons de rester en avance sur l'objectif à long terme d'un TCAC de 50 %, avec environ 1,8 million de véhicules pour l'année ".
" Il n'est pas possible d'avoir un taux de croissance composé de 50 % pour l'éternité, sous peine de dépasser la masse de l'univers connu " a cependant souligné Elon Musk lors de la conférence avec les investisseurs : il répondait à la question de savoir quand Tesla reviendrait à son taux de croissance de long terme de 50%. " Je pense que nous allons nous développer très rapidement, bien plus vite que n'importe quelle autre entreprise automobile au monde, et de loin ".
Tesla assure disposer de liquidités " suffisantes pour financer (sa) feuille de route de produits, (ses) plans d'expansion de capacité à long terme et d'autres dépenses ".
"Nous nous attendons à ce qu'au fil du temps nos bénéfices liés au matériel s'accompagnent d'une accélération des bénéfices liés à l'IA, aux logiciels et aux flottes" affirme le constructeur.
Jefferies reste à Conserver avec un objectif de cours de 250 dollars. "Le Cybertruck est en phase de production pilote et reste en bonne voie pour des livraisons initiales cette année, mais nous ne nous attendons pas à quelque chose de significatif ", a commenté UBS.
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Une performance paradoxale
Les données du cabinet EY soulignent que la performance des 16 premiers constructeurs mondiaux a été particulièrement élevée en 2021. Alors que la marge moyenne a reculé pendant trois années de suite, passant de 6,3% en 2017 à 3,5% seulement en 2020, cette marge s'est établie à 8,5% en 2021. Ce niveau constitue un record depuis dix ans. Pourtant le contexte a été particulièrement chahuté pour les constructeurs, confrontés à des pénuries inédites de composants. Les ventes mondiales ont chuté de 14% en 2020, année de la crise sanitaire, pour rebondir de seulement 5% en 2021. Toutefois, l'an passé, les acteurs ont pu tirer les fruits de leurs efforts sur la structure de leurs coûts fixes.
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