(AOF) - Meta dévisse de 12,76% à 430,52 dollars et affiche la plus forte baisse du S&P 500. La maison-mère de Facebook et d'Instagram a effrayé les investisseurs en dévoilant une nette hausse de ses investissements dans l’intelligence artificielle cette année. L’intelligence artificielle, qui lui permet déjà de mieux cibler ses publicités et d’engranger plus de profits. Ces derniers ont plus que doublé au premier trimestre. "Meta est plus optimiste et ambitieuse que jamais en matière d'IA et pense pouvoir devenir la plus importante entreprise d'IA au monde", explique JPMorgan.
Entre janvier et mars, son profit net a bondi de 117% à 12,37 milliards de dollars, soit 4,71 dollars par action. Le consensus s'élevait à seulement 4,33 dollars par titre. Son chiffre d'affaires a progressé de 27% à 36,455 milliards de dollars alors que le marché ciblait 36,16 milliards de dollars.
Si sa performance trimestrielle a dépassé les attentes, ses perspectives inquiètent les investisseurs. Pour le trimestre en cours, la firme californienne anticipe un chiffre d'affaires compris entre 36,5 milliards et 39 milliards de dollars, alors que le consensus s'élevait à 38,3 milliards.
A l'offensive dans l'intelligence artificielle
Meta prévoit entre 96 à 99 milliards de dollars de dépenses pour l'année 2024, contre de 94 à 99 milliards de dollars auparavant, en raison de coûts d'infrastructure et juridique plus élevé.
"Nous prévoyons que nos dépenses d'investissement pour l'ensemble de l'année 2024 seront de l'ordre de 35 à 40 milliards de dollars, en hausse par rapport à notre fourchette précédente de 30 à 37 milliards de dollars, car nous continuons à intensifier nos investissements dans l'infrastructure pour soutenir notre feuille de route en matière d'intelligence artificielle (IA)", a déclaré la directrice financière, Susan Li.
Avant de prévenir : "Bien que nous ne fournissions pas de prévisions pour les années au-delà de 2024, nous nous attendons à ce que les investissements continuent d'augmenter l'année prochaine".
"Les investisseurs craignent probablement que le bénéfice de 2025 soit en réalité plus proche de 20 dollars que de 25 dollars", analyse UBS.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Fiche sectorielle - Internet
Une recherche en ligne de plus en plus concurrentielle pour Google
Google domine la recherche en ligne depuis plus de deux décennies. Il tire plus de la moitié de ses revenus de la publicité sur son moteur de recherche. Le second acteur, Bing, détenu par Microsoft, reste très loin derrière, avec moins de 9 % du marché mondial. Toutefois Bing bénéficie d'un avantage énorme : les résultats de Microsoft ne dépendent pas étroitement des performances de son moteur de recherche, mais plutôt de ses ventes de logiciels et de services aux entreprises avec sa branche Azure. Le groupe peut donc se montrer plus agile et prendre des risques. D'autres sérieux concurrents montent en puissance. Le moteur de recherche d'Amazon pour trouver des produits affiche un bond de ses revenus publicitaires. De même, l'application TikTok est de plus en plus utilisée par les plus jeunes pour chercher des informations.
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