L'entreprise espagnole Ferrovial chute lors de ses débuts sur le Nasdaq

information fournie par Reuters •09/05/2024 à 17:33

Avec cette cotation, le géant espagnol de la construction espère accroitre sa visibilité. (AFP / Philippe Marcoux)

Les actions de Ferrovial ont chuté lors de leurs débuts sur le Nasdaq jeudi, après une cotation qui a poussé le groupe d'infrastructure à déplacer son siège social d'Espagne aux Pays-Bas pour faciliter l'accès au marché boursier américain.

Ferrovial, dont la valeur de marché s'élève à 25,4 milliards d'euros (27,3 milliards de dollars), est la première entreprise de l'indice des valeurs vedettes espagnoles à inscrire ses actions ordinaires à la cote du Nasdaq, dans le but de renforcer son profil sur son marché le plus important.

Cette décision a suscité quelques critiques en Espagne, dont l'opérateur boursier n'avait jamais géré une double cotation avec les États-Unis, ce qui a conduit Ferrovial à transférer son siège aux Pays-Bas, qui ont plus d'expérience en la matière.

Les actions ont ouvert à 47,22 dollars, au-dessus de leur prix de clôture théorique de mercredi de 40,74 dollars, puis ont chuté de 17 % à 39,20 dollars au cours de la première heure de transactions.

"Il faudra du temps pour que les investisseurs américains apprennent à connaître Ferrovial... Il n'y a pas d'autre société d'infrastructure sur le marché avec des actions ordinaires", a déclaré le directeur général Ignacio Madridejos à l'agence Reuters.

"C'est à la fois un avantage et un inconvénient", a-t-il ajouté, précisant que l'entrée dans les indices des valeurs sûres du Nasdaq "ne se fera pas à court terme".

Avec cette cotation, le géant espagnol de la construction, qui est également coté à Amsterdam FERF.AS et à Madrid FER.MC , espère accroître sa liquidité et sa visibilité aux Etats-Unis, où il a réalisé 71% de ses investissements en 2023, une proportion qu'il veut porter à 80% d'ici à 2027.

Ferrovial opère dans 15 pays et emploie 20.000 personnes.

La société voit des opportunités dans la gestion des voies autoroutières et des aéroports autour des villes du sud-est des États-Unis et de New York, des régions où M. Madridejos estime que l'infrastructure est à la traîne par rapport à la croissance de la population, qui dépasse celle de l'Europe.

Après 20 ans d'activité dans des États tels que le Texas et la Caroline du Nord, Ferrovial s'intéresse également à des villes telles que Nashville dans le Tennessee et la région de Washington D.C. La société construit déjà un nouveau terminal pour l'aéroport de New York.

La société construit déjà un nouveau terminal à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, qui devrait être achevé d'ici 2027, et a concouru cette année pour l'obtention d'une voie d'autoroute express à Atlanta.

Interrogé sur la possibilité que le retour au pouvoir de l'ancien président Donald Trump lors des élections de novembre modifie ses plans, M. Madridejos a déclaré que Ferrovial était aussi confiant dans le marché américain que dans celui de l'Europe à long terme.

"Il faut être disponible pour n'importe quel type de gouvernement ... . Quoi qu'il en soit, les projets de notre type, tels que les voies gérées ou les aéroports, relèvent davantage de l'État que du gouvernement fédéral", a-t-il ajouté.

Les entreprises ont exprimé leur inquiétude quant à l'avenir de la loi sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act) du président Joe Biden, qui prévoit des subventions dans le cadre d'une initiative en faveur d'une économie plus verte ().

En ce qui concerne la vente prévue de sa participation de 25 % dans l'aéroport d'Heathrow , le plus fréquenté de Grande-Bretagne, Madridejos s'attend à ce qu'elle soit achevée d'ici la fin de 2024, sous réserve des conditions réglementaires, et n'a pas voulu faire de commentaires sur d'autres désinvestissements potentiels.

(1 dollar = 0,9297 euro)

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto))