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GRAPHES-Cinq questions avant la réunion monétaire de la BCE
information fournie par Reuters 04/03/2019 à 10:10

    par Dhara Ranasinghe, Ritvik Carvalho et Tommy Wilkes
    LONDRES, 4 mars (Reuters) - Deux mois après avoir mis fin à
son programme de rachats d'actifs en masse, la Banque centrale
européenne (BCE) est instamment priée de trouver les moyens de
protéger la zone euro d'un ralentissement économique prolongé.
    La BCE tiendra sa réunion de politique monétaire jeudi,
ainsi que la traditionnelle conférence de presse de son
président Mario Draghi, à quoi s'ajouteront ses dernières
prévisions économiques.
    "Il y a la possibilité dorénavant, d'avoir au moins une
discussion sur ce qu'elle (la BCE) peut faire pour améliorer la
situation macroéconomique", dit Florian Ielpo, directeur des
études macroéconomiques d'Unigestion.
    
    Voici cinq des principales questions qui préoccupent les
investisseurs actuellement:
    
    1. Peut-on s'attendre à avoir des précisions sur une
nouvelle salve de prêts bonifiés au bénéfice des banques?
    La BCE se prépare à servir une nouvelle fois aux banques des
prêts avantageux sur le long terme et pour les investisseurs il
importe d'en connaître les conditions. Barclays pense que ces
conditions seront moins généreuses que par le passé, que le
volume sera plus faible et le taux d'intérêt variable.
    Benoit Coeuré, membre du directoire de la BCE, a pris les
marchés par surprise le mois dernier lorsqu'il a dit que l'idée
de nouveaux crédits bonifiés était examinée. En outre, la nette
baisse du crédit aux entreprises non financières de la zone euro
en janvier donne aux responsables monétaire un autre motif
d'aider les banques.    
    Une annonce sur ces prêts, baptisés opérations de
refinancement à long terme (LTRO) peut-être ciblées (TLTRO),
pourrait intervenir cette semaine, de l'avis de certains
économistes. D'autres pensent que la BCE se donnera plus de
temps pour faire le point de la situation économique.
    Dans la mesure où les précédentes TLTRO arrivent à terme à
la mi-2020, la BCE voudra peut-être agir autour de juin pour que
la liquidité des banques ne se retrouve pas épuisée par ces
échéances.  
    "Non seulement la BCE va discuter des LTRO mais il faudra
encore qu'elle laisse plus ou moins entendre qu'une prolongation
se profile à l'horizon faute de quoi les marchés risquent d'être
déçus", observe Frederik Ducrozet, stratège de Pictet Wealth
Management. Ce dernier anticipe une décision en avril et la mise
en place des prêts en juin.    
    
    
    2. Quelle sera l'ampleur de la révision à la baisse des
prévisions économiques de la BCE?
    Dans la mesure où l'économie allemande connaît quelques
ratés et où l'Italie se retrouve en récession, il est quasiment
acquis que la BCE va réviser sensiblement ses projections de
croissance et d'inflation.
    Les marchés doivent accorder une attention particulière aux
projections de 2020, disent les économistes, parce qu'elles
révèlent au mieux à quel point la banque centrale peut être
préoccupée par l'évolution de la croissance, alors que certains
indicateurs récents semblent renvoyer eux à un redressement de
l'activité économique dans le courant de l'année.
    Les analystes d'ABN Amro pensent que les projections de la
BCE sur l'inflation de base, autrement dit hors prix
énergétiques et prix alimentaires, sont trop hautes.
    Un étalon très suivi des anticipations des investisseurs à
long terme sur l'inflation  EUIL5Y5Y=R  est bien inférieur à
l'objectif d'inflation de la BCE, soit un petit peu moins de 2%,
mais il a remonté par rapport à ses plus bas récents et ressort
actuellement à 1,50%.    
    
    
    3. La BCE pourrait-elle modifier sa formule suivant laquelle
les taux d'intérêt ne bougeront pas au moins jusqu'à l'été?
    C'est peu probable, au vu des propos tenus récemment. 
    Philip Lane, le futur économiste en chef de la BCE, jugeait
récemment que le ralentissement économique de la zone euro
n'induisait qu'une révision à la baisse limitée des prévisions
de la BCE et que la politique monétaire actuellement poursuivie
devait pouvoir gérer cette situation.  
    Quant à Jens Weidmann, le président de la Bundesbank et
successeur possible de Mario Draghi à la tête de la BCE, il
estime qu'il n'est pas nécessaire que la BCE reporte
officiellement le calendrier d'une hausse des taux.  
    Les investisseurs eux ne voient pas de hausse des taux avant
la mi-2020.
    Marchel Alexandrovich, économiste de Jefferies, n'exclut pas
toutefois un changement inattendu. 
    "Ce serait peut-être l'occasion pour la BCE de suggérer que
les marchés n'ont pas tort de repousser le moment d'une première
hausse des taux", dit-il.    
    
     
    4. Dans quelle mesure la BCE s'inquiète-t-elle des tensions
commerciales entre les Etats-Unis et l'Union européenne (UE)?
    C'est une préoccupation majeure pour elle compte tenu des
retombées néfastes potentielles pour l'énorme secteur à l'export
de la zone euro si la situation empire. 
    Les Etats-Unis instaureront des droits de douane sur les
importations d'automobiles européennes si aucun accord
commercial n'est trouvé avec l'UE, a déclaré le mois dernier le
président américain Donald Trump.  
    La Commission européenne est disposée à ouvrir les
négogiations mais la France a exprimé ses réserves.  
 
    De nouveaux droits de douane américains sur l'automobile
européenne toucheraient durement un secteur qui a déjà du mal à
s'adapter à de nouvelles normes d'émission et compliquerait la
tâche de la BCE en vue de redonner du dynamisme à l'économie de
la zone euro.
    Mario Draghi n'a pas manqué de souligner que des décisions à
sens unique en matière de commerce international sont
dangereuses et propres à saper la confiance.    
    
    
    5. Dans quelle mesure l'inconnue de la succession de Draghi
a-t-elle des répercussions sur la politique monétaire?
    Mario Draghi, dont le mandat arrive à terme en octobre, ne
fera sans doute aucun commentaire sur les conjectures relatives
à sa succession mais il est vraisemblable aussi que le sujet
sera abordé dans la mesure où l'incertitude qui y est attachée
peut affecter la politique monétaire.
    Toute décision attendra sans doute après les élections au
Parlement européen en mai, encore que les grandes manoeuvres
semblent avoir commencé en coulisses.
    Berlin a donné son feu vert à un second mandat de huit ans
pour Jens Weidmann à la tête de la Bundesbank, ce qui lui permet
de rester dans la course à la BCE avec François Villeroy de
Galhau, le gouverneur de la Banque de France.
    Rigoriste, Weidmann n'a pas ménagé ses critiques envers la
politique ultra-accommodante de la BCE, ne se faisant pas que
des amis au passage.
    Pour ceux qui investissent dans le secteur bancaire, plombé
par un taux des dépôts à la BCE négatif, un tour de vis serait
le bienvenu et le reconduction de Weidmann à la Bundesbank a
dopé les valeurs bancaires de la zone euro.    
    
    
      

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ECB mulls fresh round of TLTROs    https://tmsnrt.rs/2EEY23E
ECB's forecasts for the euro zone, December 2018    https://tmsnrt.rs/2BYgC51
More of German yield curve sub-zero as investors push back
rate-hike expectations    https://tmsnrt.rs/2BYRzPv
Trade tensions hit European car stocks    https://tmsnrt.rs/2BW3FsA
European bank stocks: waiting for a hawk?    https://tmsnrt.rs/2BWh97C
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 (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Véronique
Tison)
 

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