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GESTION -Les marchés n'ont d'autre choix que la prudence-LBPAM
information fournie par Reuters 18/09/2018 à 16:50

    * Allocation neutre pour les trois prochains mois
    * Le contexte économique reste favorable
    * Mais les risques politiques forcent à la prudence
    * Pas de surpondération des actions US avant les élections
de
novembre

    PARIS, 18 septembre (Reuters) - Les marchés financiers sont
peut-être trop prudents au vu de perspectives économiques
toujours favorables mais les interrogations politiques sont trop
présentes pour qu'il en soit autrement, estiment les stratèges
de La Banque Postale AM (LBPAM), qui adoptent eux-même une
allocation neutre pour les trois prochains mois.
    "Il est très difficile de faire la synthèse entre une
situation économique qui est loin d'être mauvaise et un certain
nombre de nuages du côté de la politique avec leur implication
économique. Bref, un manque de visibilité qui rend prudent", a
déclaré Hervé Goulletquer, stratège au sein de la direction de
gestion d'actifs de LBPAM, lors d'un point presse mardi.
    "L'achat de protection par les investisseurs est proche des
plus hauts et les marchés se comportent comme si un risque
majeur était imminent", a-t-il ajouté.
    Pourtant, la conjoncture économique mondiale reste porteuse.
Le consensus sur les estimations de croissance du produit
intérieur brut (PIB) pour 2018 s'est stabilisé, après avoir été
nettement revu en baisse en Europe. Il s'établit actuellement à
2,2% pour la zone euro, une estimation jugée raisonnable par
Stéphane Déo, autre stratège de LBPAM. 
    Aux Etats-Unis, la croissance de 4,1% en rythme annualisé
enregistrée au deuxième trimestre sera difficile à reproduire,
mais la dynamique devrait rester très forte, ajoute-t-il,
jugeant la probabilité d'une récession de l'économie américaine
limitée autour de 10%. 
    "Le scénario central reste celui d'une année 2019 qui
ressemble à 2018, à un rythme un peu plus lent mais sans
incident majeur", poursuit Stéphane Déo.
    Ces perspectives favorables sont toutefois susceptibles
d'être affectées par de nombreux aléas politiques, à commencer
par le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine. 
    "La Chine a une vrai difficulté à articuler une réponse.
Elle prend des mesures de relance, mais est-ce que cela va
marcher ? Cela suggère d'être plus prudent sur la croissance
attendue à l'avenir", a dit Hervé Goulletquer.
    
    BRÉSIL ET AFRIQUE DU SUD, LES "PROCHAINS DOMINOS" ?
    En Europe, la difficile sortie du Royaume-Uni de l'Union
européenne et l'avènement d'un gouvernement eurosceptique en
Italie illustrent la montée des populismes et le désenchantement
des peuples par rapport au projet européen. 
    Selon les stratèges de LBPAM, l'hypothèse la plus probable
est qu'un accord sur le Brexit soit trouvé. "Mais faute de
temps, il risque d'être plus déclaratif que substantiel.
L'incertitude du côté de l'économie et des marchés ne
disparaîtrait alors pas rapidement", soulignent-ils. 
    Sur l'Italie, il reste à savoir si les intentions affichées
par le vice-président du conseil Matteo Salvini en matière de
modération budgétaire se traduiront dans les faits lors de la
présentation du projet de budget, le 27 septembre. 
    Les marchés émergents de leur côté sont toujours exposés à
la hausse du dollar, au resserrement monétaire globalisé et à la
diminution des liquidités, qui s'ajoutent aux tensions
commerciales et à la baisse des cours des matières premières. 
    "Si la crise reste spécifique à certains pays pour
l'instant, il faut surveiller le Brésil et l'Afrique du Sud. Ce
sont les prochains dominos et s'ils tombent, il s'agira alors
d'une crise systémique", prévient Stéphane Déo.
    Les stratèges de LBPAM ont adopté une légère surpondération
sur les actions pour les trois prochains mois car elles
devraient enregistrer de meilleures performances que les autres
classes d'actifs au cours de cette période. 
    Cela ne les empêche pas d'être neutres quant à leur
allocation marché par marché. Ils estiment notamment que les
actions américaines devraient être en retrait par rapport aux
européennes jusqu'au élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le 6
novembre.  
    

 (Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)
 

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