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GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 2/2)
information fournie par DT Expert 11/05/2021 à 15:31

Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft forment ce qu'on appelle les GAFAM. Ces cinq mastodontes partagent le quotidien de plus en plus de monde à travers le globe. Leurs moyens financiers colossaux leur permettent de traverser les crises sans difficultés, réussissant même à en tirer profit comme ce fût le cas en 2020 avec le Covid-19. Mais alors qu'est-ce qui pourrait arrêter ces géants de la « tech » américaine ? Apparemment, pas grand-chose…

GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 2/2)

GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 2/2)

A pour… Amazon

Le groupe Amazon Inc. est un des leaders mondiaux de la distribution en ligne des produits grand public. Ses activités de distribution s'organisent autour de deux pôles principaux : la distribution de biens de consommation (culturels, informatiques, électroniques, ménagers, vêtements…) qui représente 58% de son chiffre d'affaires, et la prestation de services de développement d'interfaces et d'applications internet. Initialement, à sa création en 1994, la société se concentrait uniquement sur la vente à distance de livres, avant de se diversifier dans la vente de produits culturels, puis marchands. Aujourd'hui, certains produits alimentaires peuvent aussi être commandés via Amazon.

La réussite d'Amazon vient en partie de sa capacité à se diversifier au fil des années. Comme dit précédemment, Amazon n'était qu'un « libraire » avant de se transformer en géant de la distribution. Aujourd'hui on peut trouver absolument n'importe quel type de produits en vente sur le site d'Amazon.  Cette réussite vient aussi d'une volonté d'innovation forte en matière de logistiques (les entrepôts de la société son doté de robot pouvant faire les commandes sans quasiment aucune intervention humaines) mais aussi en matière de nouvelles technologies, en particulier grâce à Alexa, cette intelligence artificielle sous forme d'assistant vocal, commercialisée à travers les enceintes connectées d'Amazon : Echo.

Ces éléments permettent à la société d'avoir un poids relativement important au sein du Nasdaq Composite, avec une capitalisation boursière de l'ordre de 1.749 milliards de dollars, lui donnant la troisième place dans l'indice.

La crise du coronavirus peut presque être considérée comme un avantage pour ce géant américain. Le confinement rendant interdit tout accès à des commerces, la vente en ligne et le cloud ont connu un essor sans précédent permettant au groupe de surpasser les attentes des investisseurs. En effet, pour le premier trimestre de cette année 2021, le chiffre d'affaires d'Amazon enregistre une progression de près de 44% sur un an à 108,5 milliards de dollars. Le bénéfice net de l'entreprise quant à lui a atteint les 8,1 milliards de dollars soit trois fois qu'à la même période l'an dernier (2,1 milliards de dollars). Amazon a été porté par la crise sanitaire grâce à un commerce en ligne de plus en plus attrayant et des entreprises qui ont dépensé davantage pour que leurs produits soient stockés et vendus par le géant américain.

D'un point de vue technique

A pour… Amazon

A pour… Amazon

Sur ce graphique en base hebdomadaire, on constate encore une fois que le titre Amazon est inscrit au sein d'une très nette tendance haussière. Depuis le point bas de novembre 2008, l'évolution des cours se fait au sein d'un canal ascendant à l'intérieur duquel s'est manifestée une oblique de résistance mineure (en pointillés ci-dessus). Plus récemment, entre août 2018 et mars 2020, les cours ont marqué une phase de temporisation plane, sans remettre en cause la tendance globale de fond et se confrontant à un niveau de résistance situé autour des 2.100 dollars ; niveau qui correspondait au point haut d'avant crise. On remarquera par ailleurs que, de tous les GAFAM, Amazon reste celle qui aura été le moins impactée par la crise du Covid avec une correction de « seulement » 25% qui l'aura amenée sur les 1.626 dollars. Depuis, et comme ses consœurs, Amazon a largement repris des couleurs en affichant une hausse de plus de 100%, l'amenant à un nouveau record historique situé vers les 3.530 dollars par action le 3 septembre 2020. Depuis juillet 2020, la valeur semble restée enfermée au sein d'une boîte latérale comprise entre les 2.870 et 3.550 dollars.

Aussi, tant que notre point pivot des 2.475 dollars ne sera pas enfoncé, on continuera de privilégier la tendance haussière avec un objectif majeur situé sur les 6.800 dollars (borne supérieure du canal), à confirmer toutefois en dépassant l'objectif intermédiaire des 4.900 dollars (oblique de résistance intermédiaire). Alternativement, la franche cassure des 2.475 conduirait à un nouveau test du support clé situé sur le seuil des 2.000 dollars.

M pour… Microsoft

Le groupe Microsoft Corp. est le numéro un mondial de la conception, du développement et de la commercialisation de systèmes d'exploitation et de logiciels pour ordinateurs, smartphones et serveurs avec une capitalisation boursière s'élevant à 1.902 milliards de dollars, soit la deuxième capitalisation du Nasdaq Composite. Le chiffre d'affaires du groupe se répartit de la façon suivante :

•    48% pour les ventes de systèmes d'exploitation (Windows, Microsoft SQL Server, Windows – Phone…).
•    30% pour le développement d'application et de logiciels (Office365, Microsoft CRM, …).
•    13% pour les ventes de jeux vidéo (Xbox).
•    10% pour ses autres services en ligne (le cloud Microsoft Azure, OneDrive, Bing…).

Quand la société a été fondée en 1975, il n'était question que de fournir un logiciel d'environnement graphique pour le constructeur IBM. Mais grâce à l'avènement de l'ordinateur personnel, Microsoft a su prendre une place de choix dans le développement de systèmes d'exploitation et la conception d'ordinateurs avec Microsoft Windows, devenant alors un incontournable dans le monde tel que nous le connaissons aujourd'hui. On note que près de 90% des ordinateurs des ménages des pays développés sont sous Windows.

L'épisode de crise sanitaire lié à la pandémie de coronavirus aurait pu entraîner Microsoft dans de grandes difficultés. Plusieurs plans de licenciements avaient été évoqués, et finalement, au sortir de la période de publication des résultats du deuxième trimestre de 2020, le groupe à rectifier le tir en expliquant qu'au regard des bons résultats réalisés, il n'y aurait pas de licenciement (seulement des non-renouvellements de certains contrats chez Microsoft News en particulier).

Voici les chiffres pour le T3 2021 : le chiffre d'affaires du groupe est en progression de 19% par rapport au T3 de 2020, s'élevant à 41,70 milliards de dollars ; et le résultat s'élève à 11,2 milliards, en hausse de 43,76% par rapport au troisième trimestre de l'année dernière.

Microsoft explique cette augmentation par le confinement qui a poussé les entreprises et les « nouveaux télétravailleurs » à s'adapter à la situation et donc à utiliser de nouveaux outils (ou du moins des outils moins utilisés jusque-là…) tels qu'Azure pour le « cloud », Microsoft Teams pour la vidéoconférence, ou d'autres solutions d'optimisation de travail à domicile. Les bons chiffres de Microsoft sont notamment portés par les résultats des produits Office 365, avec une croissance de 19% des revenus par rapport à l'année 2019, et par l'augmentation de la demande et de l'utilisation de son cloud Azure.

D'un point de vue technique

M pour… Microsoft

M pour… Microsoft

Sur ce graphique en base hebdomadaire, on constate que le titre Microsoft ne fait pas exception à la règle et s'inscrit dans une nette tendance haussière. Depuis l'année 2013, le cours est porté par sa MM100 hebdomadaire et par une oblique de support ascendante. On notera, comme pour les autres GAFAM, le creux de mars 2020 correspondant à l'impact du coronavirus : le titre avait connu en février un plus-haut historique à 190 dollars avant de chuter de plus 30% sur les 132 dollars, franchissant alors le niveau pivot des 150 dollars par action. De la même façon que ses acolytes, Microsoft va se reprendre et effacer rapidement ses pertes avant d'enregistrer de nouveaux records. Par rapport au plus-bas de mars 2020, le titre va progresser de 95% pour atteindre 230 dollars au 2 septembre 2021 avec un nouveau plus-haut historique enregistré le 19 avril à 260,80 dollars.

Aussi, tant que notre point pivot situé sur l'overlap des 192 dollars ne sera pas enfoncé, et sans écarter un retrait intermédiaire possible vers les 227 dollars, on continuera de privilégier la tendance haussière avec des objectifs de projection situés sur les 321, voire jusqu'aux 370 dollars en extension. Alternativement, la franche cassure des 192 dollars conduirait à un nouveau test du support clé situé sur le seuil des 150 dollars.

Des GAFAM hors d'atteinte

Pour conclure on pourrait se poser la question suivante : qu'est-ce qui pourrait arrêter ces géants de la « tech » américaine ? Apparemment pas grand-chose, et vraisemblablement pas le coronavirus…

Les GAFAM affichent une capacité à traverser les crises avec une facilité déconcertante et arrivent même à se positionner comme les grands gagnants de celles-ci. Une grande partie de la population ayant été contraint au confinement, le besoin d'accélération de la digitalisation de l'économie s'est fait sentir, offrant à ces sociétés des opportunités qu'elles ont su saisir, en proposant des solutions rapides et faciles à déployer. Le « Club des Cinq » a encore démontré sa puissance de réaction et son poids dans l'économie actuelle, lui permettant d'afficher des résultats financiers en progression malgré cette conjoncture particulière et des performances boursières dépassant toutes les attentes.

Son empire reposant sur des bases solides d'utilisateurs en constante croissance et sur une diversification de son activité au travers de l'innovation, il a été capable d'accumuler assez de réserves pour continuer d'investir et de croitre de façon exponentielle.

Dans ce contexte on voit mal ce qui pourrait arrêter (ou du moins ralentir) ces surpuissances, ce qui effraye de plus en plus certaines instances internationales et certains politiques, qui souhaitent resserrer la réglementation afin de limiter leur pouvoir économique et politique. Néanmoins, là aussi la crise sanitaire apparait comme une aubaine pour ces géants, qui ont vu ces interrogations réglementaires reléguées au second plan, leur laissant encore une belle marge de manœuvre. Il y aurait donc fort à craindre que ces mastodontes ne soient en passe de devenir les nouveaux maîtres du monde !

Le confinement : l'apologie des GAFAM ?

Les mesures de confinement dans les différents pays ont eu un fort impact sur l'activité de la plupart des secteurs, avec en première ligne le tourisme, l'hôtellerie et la restauration. Néanmoins, le secteur technologique semble être le grand gagnant de cette crise et en particulier pour ces géants que sont les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft).

Une grande partie de la population ayant été contrainte au confinement, le besoin d'accélération de la digitalisation de l'économie s'est fait sentir, offrant à ces sociétés des opportunités qu'elles ont su saisir. En proposant des solutions rapides et faciles à déployer, les GAFAM ont encore démontrer leur puissance de réaction et leur poids dans l'économie actuelle, leur permettant d'afficher des résultats financiers en progression malgré cette conjoncture particulière et des performances boursières dépassant toutes les attentes.

Cette surperformance de ce secteur se visualise facilement au travers de l'indice de la tech américaine, le Nasdaq, qui a progressé de plus de 45% depuis le début de l'année (et de plus de 85% depuis le point bas de mars lié au début de la pandémie), affichant ainsi de nouveaux plus-hauts historiques.

Tableau comparatif : évolution et capitalisation des GAFAM vs Nasdaq et S&P

Tableau comparatif : évolution et capitalisation des GAFAM vs Nasdaq et SP

Tableau comparatif : évolution et capitalisation des GAFAM vs Nasdaq et SP

Comme on peut le voir sur le tableau ci-dessus, non contentes de fournir de très belles performances depuis le bottom du mois de mars 2020, les GAFAM affichent une capacité à traverser les crises avec une facilité déconcertante et arrivent même à se positionner comme les grandes gagnantes de celles-ci leur permettant d'afficher des performances historiques extraordinaires.

Ainsi, à côté du Nasdaq qui a progressé de 695% entre 2005 et fin 2020, ce qui est déjà un très bon résultat, les performances des GAFAM semblent irréelles, en particulier pour les 2A, Apple et Amazon, qui affichent des progressions respectives de 11438% et 7253% sur la même période. A titre d'exemple, si vous aviez investi 1.000 euros en 2005 dans ces sociétés, vos gains seraient respectivement de l'ordre de 114.380 et 72.530 euros aujourd'hui.

Par ailleurs, on pourra également remarquer que les GAFAM ont toujours surperformé les deux indices référents, en tout cas sur les périodes de longue durée.

Enfin, côté capitalisation, en dehors de voir le classement interne qui place aujourd'hui Apple – seule au-dessus des 2.000 Md$, sachant à titre comparatif que la capitalisation globale du Cac 40 ramenée en dollars revient à environ 2.500 Md$ aujourd'hui – devant Microsoft, suivies d'Amazon, Google (Alphabet) et enfin, bien plus loin derrière, Facebook, on constatera que les GAFAM réunies pèsent à elles seules environ la moitié du Nasdaq 100 (i.e. il faut donc prendre les 95 entreprises restantes pour égaliser à peine la capitalisation des 5 majors, en sachant que parmi elles, on pourra citer par exemple des géants tels que Tesla, Nvidia, Adobe, Intel, Netflix ou encore Cisco) et un cinquième du S&P 500 (au sein duquel on pourra rajouter les mastodontes tels que Visa, JPMorgan, Johnson & Johnson, Walmart, Walt Disney ou encore Exxon Mobil, pour ne citer qu'eux).

Réalisé par Thomas Machenaud et Louis-Paul Desvignes, avec l'aide de Marc Dagher.

Retrouvez la 1ère partie de cet article intitulé "GAFAM : les nouveaux maîtres du monde ? (partie 1/2)" .

Article initialement publié sur DT Expert

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