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France/Essence: Le gouvernement hausse le ton, n'exclut pas des réquisitions
information fournie par Reuters 11/10/2022 à 14:45

Manifestation du personnel de TotalEnergies et Esso ExxonMobil devant la raffinerie Esso à Fos-Sur-Mer

Manifestation du personnel de TotalEnergies et Esso ExxonMobil devant la raffinerie Esso à Fos-Sur-Mer

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a appelé mardi à la levée des blocages de plusieurs raffineries et dépôts de carburant en France, appelant à la conclusion d'un accord rapidement chez TotalEnergies faute de quoi il pourrait procéder à des réquisitions.

"Le gouvernement appelle à ce que la totalité des blocages soit levée sans délai, sans quoi nous prendrions nos responsabilités, c'est-à-dire que nous pourrions être amenés à les lever", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur RTL.

"Nous nous réservons la possibilité d'intervenir", en procédant par exemple "à des réquisitions si la situation devait l'exiger", a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a précisé sur franceinfo que "le timing, il se chiffre plutôt en termes d'heures, à la limite de jours, que de semaines parce que ça n'a que trop duré".

La CGT a vivement réagi à cette menace de réquisition, promettant dans ce cas "la guerre" au gouvernement.

"Si (le président Emmanuel) Macron veut une extension rapide (de la grève) aux autres secteurs, car je peux vous garantir que ce sera la guerre, et bien qu'il le fasse", a déclaré Emmanuel Lépine, secrétaire général de la Fédération professionnelle de pétrole de la CGT, qui représente des stations Esso et Total, sur franceinfo.

La grève entamée fin septembre par les salariés de plusieurs raffineries et dépôts de carburant de TotalEnergies, Exxon Mobil et Esso pour réclamer des augmentations salariales perturbe depuis plusieurs jours l'approvisionnement des stations-services, avec des tensions sur la disponibilité de certains carburants.

Selon le dernier bilan communiqué lundi soir sur Twitter par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, "29,4% des stations-service sont en difficulté".

"Nous ne laisserons pas les blocages perdurer, c'est clair", a insisté le ministre délégué aux Transports Clément Beaune sur RMC, en soulignant qu'"il n'y a qu'une seule issue à la crise, c'est la fin du mouvement social".

LA GRÈVE CONTINUE CHEZ EXXONMOBIL MALGRÉ L'ACCORD

Olivier Véran a signalé que chez Esso-ExxonMobil "le dialogue social a payé, un accord majoritaire a été trouvé entre les syndicats et le patronat et donc nous considérons qu'il n'y a plus aucune raison qu'il y ait le moindre blocage".

La CGT a cependant indiqué qu'elle poursuivait la grève chez ExxonMobil, pour le 22e jour consécutif. "Les travailleurs sont toujours mobilisés pour leurs salaires malgré la signature de l'accord par la CFDT et la CFE/CGC", a fait savoir le syndicat sur Twitter.

Dans un communiqué envoyé lundi soir, la direction d'Esso avait annoncé cet accord avec les deux syndicats, représentant selon elle "la majorité" du personnel, qui prévoit une revalorisation salariale "de 6,5% en 2023 accompagnée d'une prime de partage de la valeur de 3.000€ et d'une "aide ponctuelle à la mobilité et aux transports en 2023".

TotalEnergies s'est de son côté dit prêt mardi à accepter les demandes salariales formulées par la CFDT, mais à condition que le blocage des dépôts de carburant imposé par la CGT soit au préalable levé.

Olivier Véran avait un peu plus tôt jugé "excessif" et "anormal" l'appel de la CGT de TotalEnergies à poursuivre ces blocages par une "grève préventive" alors que "le groupe a mis sur la table une négociation sur les salaires".

"Il faut que la négociation démarre" et "il faut que dans les heures qui viennent un accord puisse être trouvé", a insisté Bruno Le Maire.

"Nos compatriotes (...) n'ont pas à être les victimes collatérales de difficultés sociales entre un syndicat, la CGT, et une entreprise privée, Total", a-t-il souligné en appelant les syndicats "à saisir la main tendue" et le groupe pétrolier à négocier "de bonne foi pour qu'il y ait les augmentations salariales auxquelles les salariés peuvent prétendre".

Le gouvernement veut laisser une chance au dialogue social entre la CGT et la direction du groupe pétrolier français, mais "si on voit que c'est complètement bloqué (...) nous n'aurons pas d'autres moyens que de réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries", a prévenu Bruno Le Maire.

(Rédigé par Myriam Rivet et Tangi Salaün, édité par Kate Entringer et Nicolas Delame)

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14 commentaires

  • 11 octobre 15:48

    Il y a qq temps on disait que le pays court à la ruine je crois qu'aujourd'hui on peut utiliser le présent et il est impossible de faire marche arrière....


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