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Face au risque de crise, BlackRock appelle les banques centrales à s'impliquer plus dans l'économie réelle
information fournie par Novethic 03/09/2019 à 07:15

Face au risque de crise, BlackRock appelle les banques centrales à s'impliquer plus dans l'économie réelle

Face au risque de crise, BlackRock appelle les banques centrales à s'impliquer plus dans l'économie réelle

Une nouvelle crise économique serait imminente, selon de nombreux économistes. Pour éviter une récession globale, le BlackRock Investment Institute, le think-tank du gigantesque gérant d’actifs américain, suggère un dispositif original : équiper les banques centrales d’un fonds pour prêter en direct aux particuliers et aux entreprises, et soutenir une relance économique sans passer par l’État.

Les investisseurs s’inquiètent d’une prochaine récession. Le Blackrock Investment Institute, le think-tank économique du gérant d’actifs américain, vient de publier un rapport sur les moyens à mettre en œuvre pour contrer la prochaine crise économique. De plus en plus d’économistes l’annoncent en effet imminente, à peine 10 ans après la crise des subprimes qui avait mis l’économie mondiale à plat.

Pour le gérant d’actifs, les banques centrales devront alors innover dans leurs pratiques. Il conseille à ces organismes indépendants, chargés de contrôler la politique monétaire, d’adopter en cas extrême une méthode plus directe. Plutôt que d’agir uniquement sur la politique monétaire, notamment au moyen des taux directeurs, le think-tank du gérant d’actifs leur suggère de prêter de l’argent directement aux particuliers, aux entreprises et aux États.

Ce concept de "monnaie hélicoptère", dans laquelle la banque centrale "largue" en direct des liquidités sur le marché, pousse ainsi à la consommation et à l'investissement par les acteurs de terrain, plutôt qu’à la thésaurisation par les institutions financières.

Créer un fonds pour l'économie

Les auteurs de l’étude ne plaident pas pour autant pour une injection massive et indéfinie d’argent dans l’économie. Ils préconisent la création d’un fonds à débloquer uniquement dans des circonstances prédéfinies, notamment quand les taux d’intérêt ne peuvent plus être abaissés. La taille de ce fonds dépendrait du niveau de liquidités nécessaire pour remettre l’économie sur les rails et atteindre un seuil d’inflation stable et l'arrêt de cette politique serait également prédéfini à l'avance.

Si le think-tank de BlackRock préconise ces mesures extrêmes, c'est parce que les indices d'une crise prochaine se multiplient : l’économie allemande, moteur de la croissance européenne, commence à tirer la langue, les banques centrales américaines et européennes n’arrivent toujours pas à normaliser leur action, les rendements obligataires américains à court terme supérieurs à ceux de long terme… Le tout dans un contexte géopolitique agité, marqué par la guerre commerciale à laquelle se livrent les États-Unis et la Chine, ou encore par la perspective d’un Brexit sans accord le 31 octobre.

Or les armes à la disposition des banques centrales pour lutter contre la crise ont déjà été largement mises à contribution pour relancer l’économie ces dernières années. "Les banques centrales ont maintenant une gamme plus large d’outils testés à leur disposition pour combattre les ralentissements, ainsi que des outils qui ont été approuvés en interne, mais pas encore utilisés", soulignent les auteurs de l’étude.

Les outils actuels montrent leurs limites

Mais, pour BlackRock, toute cette expérience accumulée depuis la dernière crise risque de se révéler insuffisante pour la suivante. Assouplissements monétaires ("quantitative easings"), rachats de dette sur les marchés, réduction des taux directeurs, les banques centrales américaines et européennes montrent leurs limites en ne parvenant plus, au moins en Europe, à lutter contre l’essoufflement de l’économie. Surtout, les banques centrales se retrouvent aujourd’hui à court de munitions en cas de récession importante.

Idem pour les politiques fiscales des États, leur outil pour relancer l’investissement et la consommation, qui lui-aussi est à la peine. Face à cela, BlackRock suggère une meilleure coordination entre les politiques monétaires et fiscales, afin de gagner en efficacité.

Demeure une incertitude sur le moment où la crise prédite par les économistes surviendra. Selon les auteurs, l’efficacité d'un dispositif de prêt direct à l'économie réelle "dépendrait du fait qu’il soit mis en œuvre bien en avance du prochain ralentissement économique", afin qu’il soit bien compris par les marchés.

Arnaud Dumas, @ADumas5

2 commentaires

  • 03 septembre 10:56

    Si BlackRock a peur de voir fondre ses fonds il va falloir investir dans un lopin de terre pour survivre non?


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