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EDF : le Conseil d'administration est "favorable" à la renationalisation à 12 euros par action
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/10/2022 à 10:34

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

( AFP / SAMEER AL-DOUMY )

Le Conseil d'administration d'EDF a émis un avis "favorable" à la renationalisation du groupe à 12 euros par action, selon un communiqué de l'entreprise jeudi 27 octobre.

C'est une étape clé pour le rachat complet d'EDF par l'Etat. Jeudi 27 octobre, le Conseil d'administration d'EDF a émis, comme attendu, un avis "favorable" à la renationalisation du groupe à 12 euros par action, selon un communiqué de l'entreprise.

Le Conseil d'administration "recommande ainsi aux actionnaires" de vendre leurs titres à un prix "jugé équitable" par un expert indépendant dans le cadre de l'offre publique d'achat considérée comme "conforme aux intérêts" d'EDF, de ses actionnaires et de ses salariés.

Plus tôt dans la journée, le géant électricien français a également annoncé une nouvelle aggravation de l'impact financier dû à la baisse de production nucléaire cette année. Le groupe estime que le recul record de sa production électrique va désormais peser à hauteur de 32 milliards d'euros sur son excédent brut d'exploitation (Ebitda), un indicateur comptable de la rentabilité, au lieu des 29 milliards d'euros annoncés en septembre et 24 milliards en juillet. Ces prévisions financières tiennent compte de l'estimation de production nucléaire française pour 2022 "dans le bas de la fourchette 280-300 TWh (térawattheures) et des prix à terme 2022 au 7 octobre", selon un communiqué d'EDF.

EDF fait face à une baisse de sa production électrique, à un niveau historiquement bas en raison de l'indisponibilité de près de la moitié des 56 réacteurs du parc nucléaire, à l'arrêt pour des maintenances prévues ou des problèmes de corrosion soupçonnés ou avérés. Jeudi, avec seulement 29 réacteurs opérationnels, le parc nucléaire produisait à hauteur de 48,41% de sa capacité, selon des chiffres d'EDF analysés par l'AFP. Sur 9 mois, la production nucléaire en France s'élevait à 209,2 TWh, soit 59 TWh de moins qu'à la même période en 2021, a précisé EDF.

Au cours de la même période, EDF ne pouvait guère compter sur les barrages pour corriger le tir : la production hydraulique s'est établie à 24,9 TWh, une baisse de 8,6 TWh par rapport à 2021 en raison d'une capacité là aussi "historiquement faible", conséquence de la baisse du niveau des retenues d'eau liée à la sécheresse.

Pour ne rien arranger, la grève de ces dernières semaines dans les centrales a entraîné des baisses de production nucléaire ou des reports de travaux pour certains réacteurs. Un accord salarial qui a mis fin au mouvement social a été signé jeudi "à l'unanimité" par les syndicats, a annoncé la direction - mais l'"impact" potentiel sur les comptes de ces perturbations "est à l'étude" selon EDF.

Un nouveau PDG mi-novembre

Le groupe, détenu à 84% par l’État et bientôt renationalisé à 100%, a annoncé par ailleurs un chiffre d'affaires en hausse de 78% sur 9 mois à 101,5 milliards d'euros contre 57 milliards par rapport à la même période en 2021, mais ce n'est que le reflet mécanique de la hausse des prix du gaz et de l'électricité sur les marchés.

Avec cette flambée des prix, les opérateurs d'énergie alternatifs sont en difficulté et les clients reviennent par milliers chez l'opérateur historique : plus de 939.000 nouveaux contrats (gaz et électricité) en douze mois, selon EDF. Une bonne nouvelle dans cette année noire ? Pas vraiment. "Ce retour de clients" aura un "impact négatif" sur la rentabilité car pour ces clients, EDF doit racheter sur les marchés à prix d'or une électricité qu'elle n'a pas et ce, alors que l'entreprise a dû vendre en 2022 plus d'électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents, à travers le mécanisme de l'Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique).

Jeudi, le gouvernement a toutefois fait un geste en faveur de l'électricien lourdement endetté en abaissant pour 2023 le volume annuel au minimum légal de 100 TWh (l'équivalent du tiers de sa production prévue) au lieu des 120 TWh cette année.

Dans ce contexte morose, l'arrivée du nouveau PDG de l'entreprise Luc Rémont est très attendue. Sa candidature proposée par l’Élysée a été validée mercredi par le Parlement, il prendra les rênes de l'entreprise à compter de "mi-novembre", selon le souhait exprimé par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire jeudi. "Nous allons faire en sorte qu'il puisse prendre ses fonctions le plus rapidement possible", a-t-il dit sur BFM Business.

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1 commentaire

  • 28 octobre 11:53

    Pas étonnant que le C. A. soit OK: reprendre à 12€ des actions mises sur le marché à 33€...c'est enfin une bonne affaire réussie pour d'EDF!J'imagine qu'il est aussi OK sur les augmentations de salaires indécentes accordées, suite aux grèves honteuses déclenchées par les salariés d'une activité nucléaire en déshérence!


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