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Crise bancaire : faillite de la SVB, rachat de Crédit Suisse par UBS… Quel positionnement pour les gérants diversifiés ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 13/04/2023 à 09:26

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Aux États-Unis, cela ne vous aura pas échappé, la crise de la banque régionale Silicon Valley Bank a provoqué un début de panique chez les épargnants.

Les interventions rapides et conjointes des régulateurs, du Trésor américain et des grandes banques commerciales ont permis d'éviter une potentielle crise bancaire généralisée. Cette défiance envers les établissements financiers a cependant traversé l'Atlantique pour atteindre la Suisse. Les mauvais antécédents réputationnels ont eu raison du Crédit Suisse qui en a fait les frais en étant repris précipitamment par sa compatriote UBS à vil prix. La priorité donnée aux actionnaires aux dépens des porteurs d'obligations subordonnées AT1 a attisé la défiance des investisseurs.

Malgré tout, les marchés actions ont réussi à progresser, le S&P500 gagnant +3.5%, les marchés émergents presque +3% et l'Eurostoxx50 presque +2%. Fait marquant sur le mois, l'écart entre les secteurs "value" et les secteurs "croissance" est proche de +10% en faveur de ces derniers. Les craintes de récession pèsent, en effet, sur les valeurs cycliques.

Par ailleurs, sur le mois les taux 10 ans ont fortement baissé, de -0.3% en Europe, jusqu'à -0.45% aux US. Là aussi les craintes de récession jouent à plein.

Dans ce contexte qu'on fait les gérants diversifiés ?

Pas de tendance claire sur le mois et on retrouve peu à peu autant de mouvements sur la sensibilité obligataire que sur l'exposition actions.

Côté augmentation de l'exposition actions, on retrouve DNCA Evolutif (DNCA Finance) qui passe de 64% à 70% d'exposition, mais le mouvement le plus fort est à mettre au profit de Invest Latitude Equilibre (Amplegest) qui passe de 30% à 57% d'exposition actions. En effet, la gestion reprend confiance avec la forte réactivité des banques centrales face aux évènements récents. Cet investissement tactique sur les actions s'est fait en parallèle d'une augmentation de la part des obligations souveraines dans le fonds afin de couvrir le risque d'une éventuelle récession. Un autre mouvement d'augmentation fort, même si de moindre ampleur, a été effectué sur Sycomore Partners (Sycomore Asset Management) qui passe de 48% à 61% d'exposition actions à la faveur de la baisse de marché.

Augmentation de l'exposition actions sur Carmignac Patrimoine (Carmignac Gestion) qui passe de 37% à 45% actions mais la gestion, consciente des risques de ralentissement de l'économie, se concentre sur les secteurs défensifs. Vision encore plus prudente sur Carmignac Emerging Patrimoine puisque l'exposition actions passe de 15% à 12% et la sensibilité obligataire augmente de 4.8 à 5.6.

Baisse graduelle de l'exposition actions sur R-Co Valor (Rothschild & Co AM Europe) à 77% (versus 79% le mois précédent) soit son plus bas niveau depuis janvier 2020.

Baisse de même ampleur sur Sanso Convitions ESG (Sanso Investment Solutions) de 35% à 32% sur le mois de mars. Cette réduction tactique a été réalisée sur les actions chinoises. L'amélioration économique que la gestion anticipait se concrétise progressivement, mais elle n'apparaît pas encore au niveau des résultats des entreprises.

Côté long/short, on a assisté à une légère hausse d'exposition sur BDL Rempart Europe (BDL Capital Management) qui passe de 34% à 36% d'exposition nette. Mouvement inverse, mais de faible ampleur sur Eleva Absolute Return Europe (ELEVA Capital) qui passe de 21% à 19% d'exposition nette. Sur Lazard Patrimoine (Lazard Frères Gestion), c'est surtout côté obligataire qu'il y a eu du mouvement avec une forte augmentation de la sensibilité qui passe de -3 à 0 au niveau global à fin mars et de 0 à +5 tout début avril.

Un point sur JPM Global Macro Opportunities (J.P. Morgan Asset Management) dont la photo-finish à 6% d'exposition actions et une sensibilité proche de 0 à fin mars ne traduit pas toute la flexibilité que le fonds a pu avoir et qui explique la bonne performance sur fonds durant la crise bancaire. En effet, JPM Global Macro Opportunities a su shorter le marché actions durant la crise pour se remettre à plus de 40% d'exposition la semaine du 17 mars, pour revenir à 6% la semaine suivante. Idem pour la duration qui était à 4 la semaine de la crise de SVB pour revenir à 0 fin mars.

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