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Comment agir pour le climat avec votre épargne ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 05/05/2022 à 14:46

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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La lutte contre le changement climatique est une thématique d'investissement prioritaire pour un épargnant sur deux selon le dernier Baromètre de l'Investissement Responsable publié par CPR AM et Insight AM. Un chiffre qui grimpe à 86% si l'on interroge les conseillers financiers. Ceux-ci considèrent que l'accélération de la demande sur les investissements responsables s'explique principalement par une prise de conscience sur les enjeux climatiques (73%, loin devant tous les autres facteurs).

Alors, comment flécher son épargne afin d'agir, à son échelle, en faveur du climat ?

Votre épargne a de l'impact sur le climat

La causalité n'est pas forcément évidente. Pourtant, les épargnants doivent avoir conscience que leur épargne, quel que soit le support sur lequel elle est investie, a un impact sur la société. « Malheureusement, sans action spécifique de leur part, celui-ci peut être contradictoire avec leurs valeurs. Il est donc primordial de s'interroger sur ses envies d'impact, de choisir les produits d'investissement qui nous ressemblent et d'épargner en conscience », prône Coline Pavot, Responsable de la Recherche Investissement Responsable à La Financière de l'Echiquier.

En réalité, le premier poste d'émissions de CO₂ d'un foyer français est bel et bien constitué par… son épargne ! « De façon indirecte bien sûr, car c'est en effet la façon dont les banques réinvestissent l'épargne qui est néfaste pour le climat. 3 000 € déposés sur un compte courant dans une grande banque classique française polluent autant qu'un aller-retour Paris-New-York », explique Pascale Baussant, Dirigeante du cabinet en gestion de patrimoine Baussant Conseil, administratrice du 1% pour la Planète, et auteure de plusieurs livres expliquant comment agir pour le climat en entreprise, en famille, et avec son épargne.

Pour quelle raison ? « Parce que les banques traditionnelles financent encore massivement les énergies fossiles », poursuit Pascale Baussant. S'intéresser à l'impact sur le climat de son épargne a donc beaucoup de sens. Pour Meeschaert Amilton Asset Management, il semble important d'avoir une approche globale lorsque l'on veut agir sur le climat, en favorisant les solutions technologiques qui permettent de réduire les émissions de CO2, mais également en accompagnant l'intégralité des activités vers une économie bas carbone.

« En effet, l'atténuation du changement climatique nécessite de ne pas dépasser un budget carbone global, c'est-à-dire une quantité maximale d'émissions de CO2. Le calcul au niveau d'un portefeuille de la température globale, des tonnes de CO2 économisées ou évitées, sont des indicateurs très intéressants dans le cadre d'une vision élargie et prospective », souligne Aurélie Baudhuin, Directrice générale déléguée et directrice de la recherche ISR au sein de la société.

Greenfin, SFDR… des repères nécessaires mais pas suffisants

Pour mobiliser une partie de l'épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique, certains fonds sont identifiés par le Label Greenfin. « Créé par l'Etat français, il labellise les fonds verts et garantit la transparence et l'engagement environnemental des produits financiers. Il constitue un repère de référence, tant pour les professionnels de la finance que pour les épargnants », estime Adrien Dumas, Directeur des investissements de Mandarine Gestion. 8 activités sont définies, incluant les énergies renouvelables, l'efficience énergétique… « L'objectif est de sélectionner dans ces secteurs les entreprises qui agissent pour réduire leur empreinte carbone, à travers les éco-activités. Ce que je conseillerais en tout cas aux épargnants, c'est de lire avec attention les documents décrivant la politique d'investissement des fonds, car, au-delà du label, chaque société de gestion a ses spécificités en matière d'investissement responsable et durable », précise néanmoins Pierre Valentin, Président du Directoire chez Ecofi.

Mise en place depuis mars 2021, la réglementation SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) permet également de classifier les fonds selon le degré d'intensité de leur approche responsable. « Investir dans un produit Article 9 du règlement SFDR, c'est également s'assurer qu'il réponde à un objectif d'atténuation des changements climatiques », indique Vincent Aurez, Directeur innovation, développement durable et communication, administrateur du fonds de dotation chez Novaxia. Mais ce-dernier souhaite surtout du concret, avec des résultats chiffrés et des actions ayant un impact réel. « Moins l'engagement est opaque, plus son efficacité est vérifiable. Il faut prendre le temps d'étudier les rapports, de voir quels indicateurs ont été mis en place et comment ils seront suivis. Les conseillers en gestion de patrimoine font d'ailleurs un remarquable travail pédagogique à ce sujet », ajoute-t-il.

Car les conseillers financiers sont depuis plusieurs années familiers avec ces différents concepts. Ils seront à même de « soulever le capot » des fonds d'investissement afin de faire correspondre le désir de l'épargnant avec la stratégie de gestion. « Rapprochez-vous de votre conseiller financier et demandez-lui davantage d'information sur les fonds avec un objectif environnemental affiché. En revanche, cibler un enjeu environnemental trop précis peut limiter la diversification sectorielle du fonds et augmenter son profil de risque », suggèrent Christine Kolb (co-fondatrice) et Anne-Claire Impériale (co-responsable de la recherche ESG et Engagement) de Sycomore Asset Management.

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