Le groupe Cellnex, leader européen des tours de télécommunication, a réduit ses pertes et son endettement au troisième trimestre, grâce à des cessions d'actifs et à une hausse de ses revenus, qui ont atteint un niveau record.
( AFP / JOSEP LAGO )
Dans ses résultats publiés vendredi, le groupe espagnol, qui a connu ces dernières années une ascension spectaculaire en multipliant les acquisitions, indique avoir engrangé 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires depuis janvier.
Ce chiffre, qui constitue un record pour l'entreprise, est supérieur de 17% à celui enregistré durant les neuf premiers mois de 2022 (2,57 milliards d'euros), précise l'entreprise dans un communiqué.
Cette dynamique a permis à Cellnex, dont le modèle repose sur la location de pylônes de télécommunication aux opérateurs téléphoniques, de réduire ses pertes à 198 millions d'euros depuis janvier, contre 255 millions l'an dernier.
Sur le seul troisième trimestre, les pertes de l'entreprise se sont limitées à 5 millions d'euros, un chiffre largement inférieur aux attentes des analystes interrogés par Factset, qui tablaient sur 59 millions d'euros de pertes nettes.
Cette amélioration a été favorisée par plusieurs cessions d'actifs, dont la vente en France de 2.351 pylônes à Phoenix Tower International et la joint venture de PTI et Bouygues Telecom pour 631 millions d'euros.
Elle a permis de réduire l'endettement de l'entreprise à 17,6 milliard d'euros, contre 17,9 milliards fin juin, selon l'entreprise, qui a confirmé vendredi son objectif de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaire en 2023.
Cellnex, numéro un européen des "TowerCo" (sociétés de tours télécoms), s'est imposée en huit ans comme un acteur incontournable de la téléphonie mobile en multipliant les opérations financières de grande ampleur, notamment en France et en Italie.
Mais sa frénésie d'achat a entraîné une forte hausse de l'endettement de cette ancienne filiale du gestionnaire d'autoroutes espagnol Abertis, qui l'oblige à rembourser de grosses échéances et rogne sa rentabilité.
Le groupe, qui n'a plus dégagé de bénéfices depuis 2017, a ainsi engagé un virage stratégique ces derniers mois, basé sur une "consolidation" et non sur l'acquisition de nouveaux actifs.
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