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Bourse : trois valeurs automobiles au banc d'essai
information fournie par Le Cercle des analystes indépendants 26/03/2021 à 08:00

Gilles Bazy-Sire
Gilles Bazy-Sire

Gilles Bazy-Sire

Equity GPS

Cofondateur & président

https://www.equitygps.com/

Cette analyse traite du secteur de l'automobile dans le monde en général (rating EQUITY GPS de 8,2/10) ainsi que des valeurs aux ratings élevés Volkswagen (8,7/10 pour le titre preferred), BMW (8,7/10 également), Stellantis (Fiat Chrysler Peugeot : 8,5/10).
A l'inverse, Tesla (1,5/10) nous paraît aujourd'hui à des niveaux de valorisation vulnérables alors que de nombreux pure plays électriques apparaissent et que d'énormes « incumbents » ont annoncé, parfois de façon spectaculaire et résolue comme General Motors  ou Volkswagen, leur conversion à l'électrique.

Le secteur automobile, comme beaucoup de secteurs sensibles à l'activité économique, a déjà sensiblement surperformé, particulièrement  depuis l'annonce en novembre 2020 de l'homologation du premier vaccin anti Covid-19 (Pfizer+Biontech).

Plusieurs facteurs nous paraissent plaider pour une poursuite d'une sur-pondération des investisseurs sur ce secteur :

1) Rating EQUITY GPS élevé

Le secteur Automobile monde affiche un rating EQUITY GPS de 8,2/10. Comme on peut l'apprécier dans le graphique ci-dessous, dans le passé, des ratings agrégés supérieurs à 7,5/10 pour ce secteur ont précédé des performances boursières généralement très positives avec une moyenne de +42% à trois mois en rythme annualisé. Inversement, notons que des ratings inférieurs à 2,5/10 sur ce secteur ont été suivis de performances ultérieures moyennes très négatives de -19%.

Ces deux données témoignent, s'il en était besoin, du caractère cyclique des valeurs du secteur. EQUITY GPS couvre 53 sociétés cotées dans le secteur, dont 11 en Europe.

(source : Equity GPS)

(source : Equity GPS)

2) Un secteur sensible au thème de la reprise économique et de la «réouverture»

Les autorités monétaires, budgétaires, et plus généralement politiques mondiales sont actuellement arc-boutées, de façon extraordinairement coordonnée, pour générer le plus rapidement possible une reprise économique forte, la plus riche possible en création d'emplois domestiques, et destinée à combler les besoins matériels d'une population mondiale en hausse tendancielle.

Cela passe notamment par des taux d'intérêts réels (et souvent également nominaux…) négatifs, des distributions importantes de pouvoir d'achat aux ménages et des supports considérables aux entreprises nationales afin de moins dépendre de sources d'approvisionnement lointaines.

3) Un secteur également favorisé par les craintes de pandémie(s) pour longtemps

La pandémie a réduit durement l'appétence des individus et des ménages à utiliser les transports collectifs. Or, il devient de plus en plus raisonnable de considérer comme improbable l'hypothèse d'une éradication totale les différents variants du Covid 19 à l'échelle de la planète dans un avenir prévisible.

Dans ce contexte, on peut comme durables la défiance actuelle à l'égard des transports collectifs et une poursuite de recours préférentiel aux transports individuels et familiaux pour effectuer des déplacements de proximité, de moins en moins « mondialisés », d'autant plus que l'habitat espacé, péri-urbain ou néo-rural, gagne en attractivité.

4) Un alignement d'étoiles pour les transports individuels décarbonés

On ne reviendra sans doute pas en arrière : l'électrification de la flotte de véhicules automobiles à 2 ou 4 roues dans le monde ne fait que commencer sous les effets conjugués des réglementations, des subventions, des opinions publiques, des ONGs, des consommateurs et prescripteurs, et … de la spectaculaire conversion des constructeurs. L'offre a dû commencer à s'adapter à la nouvelle donne sous peine de risque de disparition à horizon de 10 à 20 ans ou de marginalisation imminente.

Egalement, les valorisations stratosphériques atteintes par les « pure-play» électriques (dont Tesla, qui a été rejointe maintenant par un nombre incroyablement croissant de start ups aisément financées par la surabondance actuelle de capitaux) ont fini par attirer l'attention des boards des constructeurs historiques à « combustion interne » et de leurs actionnaires. Ainsi, par exemple, de General Motors, qui ne proposera plus à la vente que des véhicules 100% électriques à compter de 2035, à Volkswagen (cf spectaculaire Power Day il y a trois jours), on ne compte plus les preuves tangibles de conversion des constructeurs historiques à l'électrique.

Valeurs Focus : Volkswagen (8,7), BMW (8,7), Stellantis (8,5), et Tesla (1,5)

a) Valorisation

Comme on peut l'apprécier sur le visuel ci-dessous, le score « Valorisation » de Volkswagen, BMW, Stellantis se situent actuellement à des niveaux historiquement très élevés. Ceteris paribus, il faudrait des hausses de l'ordre de +90%, +130%, +180%  des cours de ces trois valeurs pour que leur scores de Valo rejoignent le niveau médian de 5/10.

(source : Equity GPS)

(source : Equity GPS)

(source : Equity GPS)

(source : Equity GPS)

A l'inverse, le score « Valorisation » de Tesla afiche un niveau très faible. Ceteris paribus, il faudrait des hausses de l'ordre de -35% de son cours pour que leur score de Valo rejoigne le niveau médian de 5/10.

(Crédits photo : Pixabay -  )

(Crédits photo : Pixabay - )

b) Perspectives

Les perspectives à long terme de Volkswagen ont été spectaculairement revues à la hausse il y a 10 jours à l'occasion de son «Power Day» à l'occasion duquel l'entreprise a cherché à convaincre qu'elle avait engagé sa conversion à un futur électrique. S'il est difficile d'apprécier si la stratégie « Tesla-esque » d'intégration amont dans le domaine des batteries où VW a annoncé des investissements colossaux pour assurer une indépendance totale dans ce domaine, on ne peut douter du fait que l'équipe managériale actuelle a marqué sa détermination à accélérer sa mutation vers le bas-carbone. S'en sont suivi des achats massifs d'investisseurs sur le titre, possiblement nourris par des cessions symétriques en Tesla si on en juge par les évolutions respectives des cours et des volumes des deux sociétés.
On peut penser que Volkswagen a embrassé d'autant mieux un futur tout électrique que ses stakeholders y voient une façon de mettre derrière eux l'énorme et embarrassant scandale du « dieselgate » qui a durement stigmatisé personnel, sous-traitants, dirigeants, et lourdement affecté la réputation de l'entreprise.

Pour BMW, l'enjeu est de faire rimer « électrique » avec un positionnement historiquement  « premium » à fort contenu visiblement technologique. BMW a préféré la voie de faire appel à divers fournisseurs de batteries (Corée, Japon, Chine, Europe, …) afin de ne pas dépendre d'une technologie maison et de bénéficier du foisonnement technologique et industriel nourri par les gigantesques investissements privés et publics engagés partout dans le monde en matière de batteries. Par son obsession pour la qualité et un positionnement haut de gamme BMW est généralement supposé pouvoir devenir le partenaire potentiel d'Apple pour son projet de véhicule électrique autonome Titan.

Le challenge de Stellantis va être de réussir, en même temps que la mutation électrique, un repositionnement commercial rationnel des différentes marques du groupe tout en restructurant le modèle industriel afin de produire des modèles bénéficiant d'importantes économies d'échelles, et ce, dans un contexte multiculturel naturellement complexifiant. Son DG Carlos Tavarès bénéficie d'un excellent track record et d'une grande légitimité tant en interne qu'en externe pour mettre sur les bons rails le nouveau groupe.

A l'inverse, les actionnaires de Tesla nous paraissent risquer d'avoir mangé leur pain blanc :
-    Le rating EQUITY GPS de la valeur est aujourd'hui très faible
-    La singularité de Tesla est voie de banalisation sous l'effet de la multiplication des start-ups électriques (constructeurs mais aussi spécialistes de batteries) ainsi que de la conversion généralisée et obligée des constructeurs historiques au bas-carbone.
-    La qualité de ses produits et leur ergonomie ne jouit pas de revues exceptionnelles
-    L'entreprise ne sait pas gérer de très grands volumes de production
-    Son manager emblématique est engagé dans de nombreux challenges différents et a montré dans le passé un caractère parfois volatil et imprévisible. Ainsi, la dernière foucade en date est d'avoir ironiquement - ou pas ? - averti les investisseurs et la SEC des nouveaux titres de « Technoking of Tesla » pour Elon Musk et de « Master of Coin » pour son directeur financier actuel (sans doute en référence des achats importants de bitcoin par la société). Or, ce qui était jadis facilement tolérable de la part d'une start-up focalisée sur sa mission devant nécessairement lutter contre un ordre établi et un consensus sceptique, l'est à notre sens moins aujourd'hui pour un manager d'un membre du SP 500 maintenant confronté à des concurrents formidables en matière de capacités industrielles, d'options technologiques, et … de féroce appétit pour des valorisations de leurs sociétés en bourse qui pourraient à terme tangenter elles de Tesla.


EQUITY GPS

EQUITY GPS, société de recherche indépendante, fonde ses analyses sur un système-expert propriétaire, innovant, performant et objectif, qui réapprécie chaque jour le potentiel de 7 000 valeurs cotées dans 68 pays et 68 secteurs représentant 90% de la capitalisation boursière mondiale et 98% de l'indice MSCI World. Un rating EQUITY GPS élevé (ou faible) signale une valeur, un pays ou un secteur présentant objectivement, selon la méthodologie d'EQUITY GPS, des caractéristiques de potentiel de performance boursière supérieur (ou inférieur) à la moyenne du marché.

L'outil d'aide à la décision est fondé sur des bases théoriques solides – marchés inefficients, Finance Comportementale – et sur une méthodologie objective exclusivement fondée sur une analyse fondamentale des sociétés, en bottom-up, portant notamment sur des historiques longs afin de capturer l'effet des cycles économiques et sectoriels sur les valorisations par les marchés. Doté d'une ergonomie efficace, pensé pour le praticien de l'investissement, il capitalise sur d'importants investissements en Recherche & Développement, une utilisation des technologies de l'information les plus modernes aux performances croissantes, des améliorations régulières portées à la qualité de son service.

Valeurs associées

BMW
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4 commentaires

  • 30 mars 09:56

    ah vinci, toujours dans le déni lol


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