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Bourse: après un 1er trimestre morose, le pire est-il passé… ou à venir ?
information fournie par Boursorama 04/04/2018 à 09:58

Après un premier trimestre boursier décevant, comment envisager la fin du premier semestre ?

Après un premier trimestre boursier décevant, comment envisager la fin du premier semestre ?

Alors que le premier trimestre boursier s’achève, l’heure est déjà au premier bilan. Et il n’est guère réjouissant. Regain de nervosité, crainte d’une guerre commerciale, peur d’un retour de l’inflation... les prétextes pour prendre ses bénéfices n’ont pas manqué. Résultat, l’indice parisien a reperdu 3,45% depuis le 1er janvier, après une hausse de 12% en 2017. Sur la même période, le Dow Jones cède 4,35% tandis que le Nasdaq a dégringolé de 6,28% sur le seul mois de mars ! Cette correction des marchés est-elle justifiée ou exagérée ? Doit-on craindre que la récente correction de l’indice américain des valeurs de technologies ne se propage aux autres secteurs ? Comment envisager la fin du premier semestre sur le plan boursier ?

Performance négative au premier trimestre
Après un début d'année sur les chapeaux de roues, les marchés financiers ont été rattrapés par une succession de craintes et de doutes autour de l’inflation, du cycle économique ou encore du commerce international. En Europe, l’Euro Stoxx 50 abandonne 5% depuis le début de l’année, quand le CAC 40 cède 3 ,45%. Même tendance outre-Atlantique, où le S&P 500 signe sa première performance trimestrielle négative (-1,6%) depuis le troisième trimestre 2015. Depuis son pic du 26 janvier, il a cédé autour de 8,5%.

«Après une année 2017 particulièrement clémente sur les marchés financiers, le premier trimestre qui vient de s’achever contraste par sa nervosité. Les raisons sont connues : hausse des taux en janvier, craintes de guerre commerciale, données économiques moins positives, normalisation des banques centrales, peur sur le secteur de la technologie…», note Stéphane Déo, stratégiste chez LBPAM.

Spectre d’une guerre commerciale : le marché joue-t-il à se faire peur ?

La politique commerciale de l’Administration Trump a évidemment semé le trouble dans les esprits, les marchés étant très sensibles au thème du libre-échange. Mais on se demander si le marché n’est pas en train de surréagir alors que «les droits de douane imposés par la Chine (NDLR : 3 milliards)  restent très limités en comparaison des 50 milliards visés par Trump» tempère l’économiste. «C’est une réponse mais pas une escalade. Si la Chine entrait vraiment à plein dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis, il est très probable que les autorités chinoises commenceraient par déprécier leur monnaie.»

Selon lui, «les derniers épisodes sont indiscutablement préoccupants, et le marché a raison de mettre une prime de risque élevée sur les actions, notamment celles qui ont le plus bénéficié de la globalisation. Mais les derniers développements montrent peut-être plus la volonté de trouver un compromis que de rentrer dans une guerre commerciale frontale.  Le pire n’est pas toujours certain.»

La chute des valeurs technologiques peut-elle faire dérailler les marchés financiers ?

Autre motif d’inquiétude, la crainte de voir la récente correction du Nasdaq (-6,28%  sur un mois ) se répercuter sur les autres secteurs.  Pour Bruno Colmant, chef économiste de Degroof Petercam, «il est possible que la baisse de l’indice technologique se propage aux autres secteurs, encore que la question des actions technologiques reste particulière. Ces sociétés opèrent en monopole ou en duopole et ont bénéficié d’une prime boursière relative à cette situation. Leur attractivité a aussi été le reflet d’innovations technologiques en partie banalisées ou intégrées dans les cours. Mais aujourd’hui, leur liberté d’action sera de plus en plus confinée par les pouvoirs publics qui, par différents canaux, vont contraindre ces sociétés privées à s’intégrer dans un écosystème plus global. Le cas d’Amazon est révélateur : cette entreprise repose sur certains secteurs publics ou semi-publics (services postaux, télécommunication) qui ne sont probablement pas rémunérés correctement tout en modifiant les termes de commerce pour des entreprises à fort intensité de travail (distribution). Ce type de rente de situation est, à un moment, contraint».

Simple réajustement des valorisations ou véritable inversement de tendance ?

En terme de valorisation, l’indice S&P 500 vaut actuellement 16,5 fois les bénéfices attendus à comparer à un multiple de 18,8 mi-décembre, selon les données de Thomson Reuters. Il retrouve ainsi son niveau de valorisation le plus intéressant depuis la fin 2016.  Mais pour Bruno Colmant, «le marché américain avait profité d’un engouement dont les effets (réformes fiscales, etc.) s’atténuent. La correction des marchés américains est donc saine », selon l’économiste qui maintient sa préférence « intacte » pour les actions européennes.

Un deuxième trimestre très volatil en perspective

Peut-on anticiper une poursuite de la consolidation ou des rachats à bons compte ?  Pour Bruno Colmant, chef économiste de Degroof Petercam nul doute,  «  le deuxième trimestre sera très volatil, avec probablement une consolidation des performances des américaines des dix-huit derniers mois. La proximité d’élections américaines sera certainement un facteur de déstabilisation, combiné à des tensions commerciales internationales et à la dégradation de la situation politique au Moyen-Orient».
Dans ce contexte marqué par l’incertitude, une sélection rigoureuse des actions s’impose alors que le palmarès des indices ne révèle pas forcément de tendance sectorielle claire. Sur le SBF 120, ce sont les titres les plus spéculatifs qui s’illustrent tout en haut et… en bas du classement, là où les déceptions se sont payées très cher en ce début d’année. Champion de la volatilité, Technicolor a ainsi sévèrement décroché après un avertissement sur résultats et cède 53,7% sur le premier trimestre. Même déception, même sanction pour Sodexo qui perd plus de 30% sur les trois premiers mois de 2018, juste derrière Air France-KLM (-36,5% mais après une performance impressionnante en 2017). En tête des hausses, on retrouve la penny stock Solocal qui fête son retour récent dans l’indice en signant la meilleure progression depuis janvier (+41,69%) devant Ispen (+25,4%) et Dassault Systèmes (+24,3%).

F.L (redaction@boursorama.fr)

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