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3 QUESTIONS À-Powell était le candidat idéal pour Trump-Swiss Life AM
information fournie par Reuters 03/11/2017 à 07:00

 (Répétition sans changement d'une dépêche diffusée jeudi) 
    PARIS, 3 novembre (Reuters) - Partisan à la fois d'une 
continuité dans la politique monétaire et d'un allègement de la 
régulation financière, Jerome Powell était pour Donald Trump le 
candidat idéal pour succéder en février prochain à Janet Yellen 
à la tête de la Réserve fédérale, estime Eric Bourguignon, 
directeur général délégué chez Swiss Life Asset Managers. 
    
    1/ Le choix de Jerome Powell convient-il aux marchés ? 
     
    Eric Bourguignon - "C'est une solution que les marchés vont 
apprécier parce qu'il y aura de la continuité dans la politique 
monétaire. Les taux vont rester bas longtemps, même s'ils vont 
remonter un peu, et la liquidité va continuer d'abonder même si 
la Fed a entamé un processus de réduction de son bilan, mais les 
choses seront si lentes que ce ne sera pas de nature à affecter 
les marchés financiers. 
    "Ce qui le rend encore plus sympathique que Janet Yellen, 
c'est que ce n'est pas un extrémiste de la régulation. Il est 
d'accord pour que la régulation ait été modifiée après la crise; 
il considère cependant que certains de ses aspects sont 
peut-être excessifs, notamment la règle Volcker, qui interdit 
aux grandes banques de spéculer sur leurs fonds propres. D'une 
manière générale, il a une philosophie que je trouve très 
responsable et très intelligente, qui est qu'il faut toujours 
évaluer les coûts de la réglementation."  
       
    2 / Etait-ce le candidat idéal pour Donald Trump ? 
     
    Eric Bourguignon - "A l'origine, Donald Trump n'avait pas de 
mots assez durs pour qualifier Janet Yellen mais il a changé son 
fusil d'épaule quand il s'est aperçu que sa politique assurait 
un soutien très important à l'économie américaine et il a bien 
compris qu'un resserrement monétaire plus agressif pourrait 
nuire à cette croissance et donc à ses intérêts politiques.  
    "Finalement, cette politique, elle lui va bien, et comme en 
plus il a un biais plutôt libéral côté régulation, il a avec 
Jerome Powell quelqu'un qui offre le double avantage de 
maintenir une politique qui soutient l'économie et les marchés 
et, en même temps, de partager ses vues en matière de 
régulation, ce qui en fait en effet un candidat parfait." 
     
    3 / Comment le bilan de Janet Yellen sera-t-il jugé ? 
     
    Eric Bourguignon - "Tout dépend de l'horizon sur lequel on 
se place. Souvenez-vous d'Alan Greenspan, qui était un dieu 
vivant à une époque et dont l'étoile a sérieusement pâli avec la 
crise financière de 2007, dans laquelle on lui a imputé à juste 
titre une part de responsabilité. 
    "Je pense que cela sera pareil avec Janet Yellen. C'est 
quelqu'un qui, à mes yeux, a trop tardé à resserrer sa politique 
monétaire: cela fait deux ou trois ans qu'elle aurait dû être 
beaucoup plus resserrée. L'excès de prudence, notamment à 
l'égard des marchés, a fini par avoir des côtés extrêmement 
pervers puisque cela a concouru à la création de bulles 
financières, de création monétaire et d'aberrations sur le 
niveau des taux d'intérêt, sur la rémunération du risque.  
    "Bref, cette politique est joyeuse pour les marchés à court 
terme puisqu'elle les a soutenus mais elle pourrait être source 
d'instabilité financière à terme. La Fed n'a plus de cartouches 
et le réveil pourrait être douloureux." 
     
    VOIR AUSSI :  
    Donald Trump nomme Jerome Powell à la présidence de la Fed  
  
    ENCADRE-Powell, choix modéré de Trump pour présider la 
Réserve fédérale   
     
     
 
 (Propos recueillis par Patrick Vignal, édité par Marc Angrand)

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