Cette fin de semaine s'achève dans un contexte de nervosité totale. A ce stade, nul ne sait quand les mesures de confinement adoptées dans certains pays touchés par le coronavirus prendront fin ni combien de temps l'activité restera au ralenti. Quelles seront les retombées ? Sa durée ? Bref, rien de pire que cette absence de perspective pour les marchés. Et les volumes échangés cette semaine révèlent une fuite massive des investisseurs…
La Bourse de Paris a ouvert en forte baisse, passé le seuil technique des 5300 points dans la matinée et continuer de creuser ses pertes dans la journée. Le CAC 40 termine la séance à – 4,14% vers les 5139 points.
La quasi-totalité des indices sectoriels ont passé la journée dans le rouge.
Mais l'une des données phares du jour c'est cette chute spectaculaire des prix du pétrole presque 10%. Elle emporte TechnipFMC, lanterne rouge du CAC 40, qui chute de 8,07%. Le Brent s'échange désormais à 45 dollars contre 70 début janvier. Un plus bas qui n'avait pas été atteint depuis juillet 2017. Les investisseurs ont eu les yeux rivés toute la journée sur un éventuel accord entre l'Opep et la Russie pour réduire davantage la production mondiale. Sans succès, a-t-on appris en fin d'après midi.
Coté SBF 120, les parapétroliers sont également lourdement sanctionnés. Vallourec affiche la plus forte baisse. CGG, qui a pourtant publié des résultats du quatrième trimestre 2019 sans surprise et indiqué que le coronavirus devrait avoir un impact limité sur son activité, est aussi pénalisé.
Le secteur aéronautique est également plombé par le contexte sanitaire actuel. -7,63% pour Airbus. Le groupe aéronautique a annoncé jeudi n'avoir enregistré aucune commande en février.
Les valeurs bancaires continuent de chuter au fur et à mesure que des banques centrales annoncent des assouplissements monétaires pour endiguer la crise. Société Générale perd 6,08%, BNP Paribas 4,94% et Crédit Agricole 3,75%,
Du coté des hausses, après sa descente aux enfers des dernières semaines, l'action Renault est la seule hausse du CAC 40 et grappille quelques points +1,01%. Sur le SBF 120, Europcar Mobility et Air France terminent en hausse après avoir été fortement chahutées cette semaine.
Côté américain, rien ne semble pouvoir sortir les marchés de leur stress. Les indices phares de la Bourse de New York ont ouvert en repli. Les bons chiffres du rapport mensuel sur l'emploi de février (273.000 créations d'emplois contre les 175.000 sur lesquels tablaient les analystes…) montre pourtant la solidité de l'économie américaine et son potentiel de croissance.