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Faut-il baisser ou éteindre son radiateur pour réduire sa facture énergétique ?
information fournie par Boursorama avec Media Services 18/11/2022 à 09:29
Temps de lecture: 3 min

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

À l'aube de la période hivernale, de nombreux consommateurs s'interrogent sur la solution la plus économique pour alléger leur facture d'électricité.

Faut-il baisser ou carrément éteindre son radiateur lorsque l'on sort de son domicile ? L'Ademe - agence française de la transition écologique - donne plusieurs éléments de réponse, qui dépendent de plusieurs paramètres comme la durée de l'absence, l'isolement du logement ou encore la température extérieure.

Que l'on quitte son logement pour quelques heures ou quelques jours, baisser la température de son radiateur d'une poignée de degrés suffit. Selon l'Ademe, un degré en moins "permet de réduire la consommation de 7%". Le gouvernement a appelé les Français à ne pas se chauffer à plus de 19°C.

En cas d'absence durant la journée, l'agence française de la transition écologique conseille de baisser le chauffage de 19°C à 16°C.

Si l'absence se prolonge de plusieurs jours, on peut descendre à 14°C. Cela permet "d'éviter un appel de puissance trop fort à la remise en route", détaille Cyril Radici, directeur général du Synasav, un syndicat national qui regroupe des professionnels de la maintenance du chauffage.

Si l'absence se comptant en semaines, il est conseillé de mettre ses radiateurs en mode "hors gel", pour éviter au logement de tomber en dessous de 8°C.

L'isolation comme clé principale

Les paramètres extérieurs comme la météo ne sont pas à négliger. S'il fait très froid il faut maintenir ses radiateurs en activité et se contenter de les baisser de quelques degrés, pour éviter un pic de consommation à la remise en route.

Dans le cas d'une belle journée d'automne ensoleillée, il est possible de couper le chauffage, avant de le relancer "à son retour le soir", explique Florence Clément, de l'Adème.

Afin d'éviter les pertes de chaleur, il est conseillé de fermer les volets la nuit, d'installer des rideaux épais et des bas de portes, et de fermer les portes des pièces peu chauffées.

L'inertie thermique du logement entre aussi en compte. Plus les matériaux de construction sont lourds et denses (béton, briques pleines, pierre, etc.), plus ils absorbent et stockent la chaleur, et peuvent donc la retransmettre progressivement.

Si ces materiaux mettent du temps à monter en température, ils "gardent longtemps les calories et les restituent sur plusieurs jours, limitant les besoins de chauffage", explique Engie.

Mais in fine, "peu importe" l'inertie et les petits gestes des particuliers. "Si le logement est mal isolé", ils "n'auront aucun impact", insiste Florence Clément, de l'Ademe : "On ne veut pas donner de faux espoirs, les écogestes ne suffisent pas". Aussi faut-il avant tout "penser à l'isolation et à la rénovation énergétique" pour "gérer cet hiver mais également ceux à venir", a-t-elle déclaré.

Chauffage collectif et individuel & entretien des chaudières

Pour les logements dotés d'un chauffage individuel, "le thermostat programmable est incontournable", explique l'Ademe.

Connecté à la chaudière, celui-ci permet le maintien du logement à température constante. Il existe désormais des thermostats programmables à distance via smartphone, accessible entre 60 et 250 euros. Ces outils permettent de réaliser "jusqu'à 15% d'économie d'énergie", avance l'agence française de la transition écologique.

Des robinets thermostatiques peuvent être installés sur les radiateurs à eau pour ajuster la température de chaque pièce.

Dans les logements à chauffage collectif, "il est possible d'individualiser les frais de chauffage afin de payer des charges au plus juste de sa consommation", ajoute Florence Clément, notamment en installant des compteurs individuels d'énergie thermique.

L'entretien de son équipement est primordial. Selon le SYNASAV - syndicat National de la Maintenance et des Services en Efficacité Energétique - 25% des foyers sont sans contrat d'entretien et un mauvais réglage de chaudière fait grimper la note.

Si les radiateurs électriques sont moins onéreux à l'achat qu'un système de chauffage à eau chaude (chaudière au gaz, à bois, au fioul, électrique ou pompe à chaleur), leur consommation est plus élevée. Aussi, le chauffage à eau chaude constitue "un investissement plus intéressant sur le long terme", pour Cyril Radici, directeur général du syndicat.