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Un haut commandant iranien tué à Bagdad dans un raid américain
information fournie par Reuters 03/01/2020 à 07:15

UN HAUT COMMANDANT IRANIEN TUÉ À BAGDAD DANS UN RAID AMÉRICAIN

UN HAUT COMMANDANT IRANIEN TUÉ À BAGDAD DANS UN RAID AMÉRICAIN

par Ahmed Rasheed et Ahmed Aboulenein

BAGDAD (Reuters) - Les Etats-Unis ont tué le général Qassem Soleimani, commandant d'une unité d'élite des forces iraniennes et fer de lance de l'influence militaire grandissante de Téhéran au Moyen-Orient, dans une frappe menée vendredi à l'aéroport de la capitale irakienne Bagdad, ont annoncé le Pentagone et l'Iran.

Le commandant Abou Mahdi al Mouhandis, à la tête d'une importante milice irakienne et conseiller du général Soleimani, a aussi été tué dans l'attaque, a déclaré un porte-parole des miliciens.

Il s'agit d'un revers important pour l'Iran, dans un climat de tensions avec les Etats-Unis qui se sont accentuées depuis une semaine. De violentes manifestations ont eu lieu mardi devant l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad après des frappes américaines contre des sites du Hezbollah irakien (Kataïb Hezbollah), un mouvement armé fondé par Al Mouhandis et soutenu par Téhéran.

L'assassinat de Soleimani marque une escalade considérable de la "guerre de l'ombre" que se livrent dans la région l'Iran et les Etats-Unis, soutenus par Israël et l'Arabie saoudite, et laisse craindre de rapides représailles de la part de Téhéran qui pourraient déboucher sur un conflit armé.

Le département américain de la Défense a indiqué que l'armée américaine a procédé à l'assassinat de Qassem Soleimani à la demande du président Donald Trump, une mesure "défensive" prise pour "protéger le personnel américain à l'étranger".

"Cette frappe est destinée à dissuader l'Iran de tout projet d'attaque ultérieur", dit le Pentagone dans un communiqué, soulignant que les Etats-Unis continueraient de prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs ressortissants et leurs intérêts dans le monde.

Il s'agit d'une "escalade extrêmement dangereuse et insensée", a dénoncé sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Il a prévenu que les Etats-Unis portaient "la responsabilité de toutes les conséquences de leur aventurisme renégat" et estimé que cette attaque allait renforcer la résistance dans la région face aux Etats-Unis et Israël.

Le guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a prévenu qu'une terrible vengeance attendait les "criminels" ayant assassiné le général Soleimani.

Washington estime que Qassem Soleimani a "orchestré" des attaques contre des bases de la coalition en Irak ces derniers mois et le tient pour responsable des "attaques" survenues cette semaine contre l'ambassade américaine à Bagdad.

UNE FIGURE DE L'ARMÉE IRANIENNE DANS LA RÉGION

Des représentants américains, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ont déclaré que Soleimani a été tué dans une attaque au drone.

Les Gardiens de la révolution ont déclaré que le commandant est mort "en martyr après une vie de combat dans une attaque menée par des hélicoptères américains", selon un communiqué relayé par la télévision publique iranienne.

Un porte-parole des Forces mobilisées du peuple (PMF), groupe paramilitaire irakien composé de milices chiites pro-Iran, a imputé le double assassinat aux Etats-Unis et Israël.

Selon des groupes paramilitaires irakiens, trois roquettes ont frappé l'aéroport international de Bagdad, tuant cinq de leurs combattants et deux "invités". Les roquettes ont atterri près du terminal de fret aérien et incendié deux véhicules, faisant aussi plusieurs blessés.

Un commandant d'une milice locale a déclaré à Reuters que Soleimani et Al Mouhandis étaient tous deux à bord d'un véhicule qui a été "frappé par deux missiles guidés successifs lancés par un hélicoptère américain" alors que le convoi quittait le terminal des arrivées de l'aéroport de Bagdad.

Un autre véhicule transportant des gardes du corps issus des PMF a été atteint par une roquette, a ajouté Abou Mountathar al Husseini.

"Les criminels américains disposaient d'informations détaillées sur les mouvements du convoi", a-t-il dit.

Le général Qassem Soleimani était depuis 1998 à la tête de la force Al Qods, une unité d'élite des Gardiens de la révolution chargée des interventions sur les théâtres extérieurs.

Figure des forces iraniennes dans son pays comme à l'étranger, il avait un rôle majeur dans l'influence grandissante de l'Iran au Moyen-Orient. Il a renforcé les liens de Téhéran avec le Hezbollah libanais, le gouvernement syrien de Bachar al Assad et des milices chiites en Irak.

Soleimani avait échappé ces vingt dernières années à plusieurs tentatives d'assassinat menées par des services occidentaux, israéliens et arabes.

(avec Idrees Ali et Eric Beech à Washington; version française Jean Terzian)

1 commentaire

  • 03 janvier 09:13

    Derrière cette décision de Trump qui va nécessairement stopper la dynamique haussière des bourses mondiale, il y a surement le consensus des hauts milieux d'affaire américains, qui eux ont pu anticiper et prendre les mesures nécessaires.


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