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Un expert de Notre-Dame dit aux restaurateurs de Copenhague de prendre leur temps
information fournie par Reuters 30/04/2024 à 17:01

Incendie à la Bourse de Copenhague

Incendie à la Bourse de Copenhague

par Lucien Libert et Elizabeth Pineau

La restauration de la Bourse de Copenhague, ravagée mi-avril par un incendie, doit se faire par étape, sans précipitation : tel est le conseil donné par un expert français des monuments historiques, témoin direct de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 2019.

Antoine-Marie Préaut, architecte et ancien conseiller du patrimoine et de l'architecture de l'ex-ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, a suivi au plus près les étapes de la reconstruction de Notre-Dame, qui doit rouvrir au culte à la fin de l'année.

Une expérience qui peut aujourd'hui servir aux responsables danois confrontés à l'incendie de la Vieille Bourse de Copenhague survenu, à un jour près, cinq années après celui de la cathédrale parisienne.

"Il est important de ne pas se précipiter. Il y a mille sujets à la fois et la tentation est d'aller très vite", a-t-il prévenu lors d'un entretien à Reuters.

"Cela va se faire dans le temps long : d'abord circonscrire la sinistre, vérifier la stabilité de ce qui reste, établir l'ampleur des désordres, diagnostiquer le tout et commencer assez vite à organiser les opérations de sécurisation et de stabilisation."

Aux yeux de l'expert, le travail d'équipe est essentiel.

"L'idée est d'avoir un regard le plus transversal possible et d'être capable d'entendre les secours, les experts, les architectes et commencer à mettre ensemble toutes les compétences, tous les savoir-faire".

TROUBLANTES SIMILITUDES

Comme à Notre-Dame, construite au Moyen-Âge, la Bourse de Copenhague, bâtiment du XVIIe siècle, était en travaux quand l'incendie est survenu. Les deux bâtiments avaient des charpentes en bois qui sont parties en fumée, et des toitures métalliques.

"Un chantier c'est l'apport de points chauds, plus de monde qui circule dans les bâtiments. C'est un risque supplémentaire", souligne Antoine-Marie Préaut.

Outre la sécurisation du site, les Danois devront procéder à une enquête pour établir les responsabilités du sinistre. Viendra ensuite le moment de financer les travaux de rénovation, pour lesquels Notre-Dame de Paris a recueilli environ 850 millions d'euros.

"On ne sait pas combien coûtera la restauration de la Bourse de Copenhague mais on peut souhaiter aux Danois de bénéficier de fonds privés pour accompagner le maître d'ouvrage, la Chambre de Commerce, dans cette entreprise qui va être longue et coûteuse", dit Antoine-Marie Préaut.

Le 15 avril 2019, Antoine-Marie Préaut fut l'un des premiers à entrer dans Notre-Dame alors qu'elle était encore la proie des flammes. Les images de l'incendie de la Bourse de Copenhague ont été pour lui d'autant plus troublantes que de nombreuses similitudes rapprochent les deux bâtiments.

"Les dimensions de la Vieille Bourse, cette flèche qui tombe quelques heures après le début de l'incendie, les matériaux, la grande nef dont la longueur est strictement la même que celle de Notre-Dame de Paris font irrémédiablement penser à une proximité entre ces deux terribles sinistres", dit-il.

(Reportage Elizabeth Pineau et Lucien Libert, avec Gwladys Fouche, édité par Blandine Hénault)

2 commentaires

  • 30 avril 18:02

    Les martiens ou les francs maçons ou mieux un muslim probablement... ou alors les travaux en cours comme a Copenhague..


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