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Louer des vélos pour ses salariés: une pratique qui s'accélère avec les JO
information fournie par Boursorama avec AFP 29/04/2024 à 08:17

( AFP / GUILLAUME BAPTISTE )

( AFP / GUILLAUME BAPTISTE )

"On a même dû créer une offre spécifiquement pour les Jeux", s'enthousiasme Jean-François Dhinaux, fondateur d'Azfalte, un des trois principaux loueurs de vélo aux entreprises en France, qui ont le vent dans le dos à l'approche des Jeux olympiques.

Pour les entreprises craignant pour l'état des transports en Ile-de-France pendant cette période, Azfalte a créé un contrat de location de vélo pour leurs salariés de seulement quatre mois, bien moins que les trois ans des contrats habituels.

Le géant japonais de l'automobile Toyota, par ailleurs partenaire des Jeux, y a souscrit pour 20 de ses salariés venus spécialement de Bruxelles, pour se déplacer "entre les différents lieux de travail", a indiqué à l'AFP l'entreprise.

Un autre partenaire des JO, qui n'a pas voulu rendre public son identité, l'a prise pour 160 collaborateurs qui travaillent également sur les Jeux.

Certaines entreprises ont même contacté Zenride, un autre acteur du secteur, pour louer sur 15 jours, le temps des JO, du 26 juillet au 11 août. Mais "les contrats très courts, ce n'est pas un modèle évident, personne ne sait bien le faire", explique Olivier Issaly, le président de Zenride, qui revendique 6.000 abonnés.

Car une durée plus courte augmente le coût, les délais pour amortir l'achat des vélos étant réduits: dans le cas d'Azfalte, les entreprises devront débourser 225 euros par mois pour un vélo électrique, son casque, son cadenas et son assurance, contre autour de 100 euros pour les contrats long terme classiques.

Elles peuvent ensuite répercuter une partie de ce prix sur ses salariés, généralement moins de trente euros.

Un moyen pour celles-ci de verdir leur bilan, tout en profitant d'une niche fiscale qui permet, en plus de faire passer le prix de la location en charge déductible, d'obtenir une réduction supplémentaire de son impôt sur les sociétés.

Pour certaines entreprises, les JO agissent davantage comme un déclencheur. C'est par exemple le cas d'un groupe de presse parisien, qui s'est renseigné pour ses offres de location pour ses reporters, moins pour offrir une solution à des salariés déjà partiellement conquis par le vélo que pour apporter sa pierre à l'édifice de Jeux qui se veulent plus écologiques, indique-t-il à l'AFP.

Et les loueurs comptent bien profiter de cet élan. "Les locations pendant les JO sont un accélérateur pour notre offre long terme", explique Jean-François Dhinaux d'Azfalte, qui proposera aux entreprises de continuer leur location après les Jeux.

- Pas de pénurie -

Grâce aux JO, Azfalte prévoit 1,8 million d'euros de chiffre d'affaires additionnel pour les deux prochains mois.

TIM Mobilités, un concurrent d'Azfalte et de Zenride, "fait également face à une forte demande durant cette période", abonde son co-fondateur Jérôme Blanc.

Un appétit qui s'explique principalement par l'angoisse des entreprises face à un possible engorgement des transports, - le principal moyen de déplacement des Franciliens - pendant les Jeux, et à la présence de zones d'interdiction de circulation fluctuantes dans la capitale, plus rapidement contournables à vélo.

Pas de quoi craindre une rupture de stocks de vélos pour autant, veulent rassurer les loueurs. Le marché est en fait plutôt dans une période de surstock: "toute l'industrie s'est un peu enflammée en 2020-2021", lors des premiers déconfinements liés à l'épidémie de Covid, estime Olivier Issaly. "Elle a augmenté les productions pour pouvoir répondre, mais la demande s'est tassée."

Le stock de vélos produits commence donc à peine à se réduire, la demande restant en croissance, à des niveaux plus élevés qu'avant le Covid.

Quinze millions de visiteurs sont attendus pendant la période des JOP en Île-de-France, selon l'office de tourisme de Paris. Les autorités ont appelé ceux qui le peuvent à éviter les transports pendant la période. "C'est peut-être le moment de sortir son vélo", a estimé mi-avril le ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete.

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