Le marché est empêtré dans une situation économique moins favorable à la demande de brut, notamment en Chine.
(illustration) ( AFP / SCOTT HEPPELL )
Quatrième séance consécutive de baisse pour le pétrole. Mardi 17 août, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a conclu à 69,03 dollars, perdant 0,69% ou 48 cents à Londres, par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a cédé 70 cents ou 1,04% à 66,59 dollars.
"Le marché essaye toujours d'évaluer quel va être l'effet du Covid" et de la propagation du variant Delta "sur la demande mondiale de pétrole", a expliqué Andrew Lebow de Commodity Research Group. "Tout tourne autour de la Chine. Le marché reste influencé par les données chinoises qui chaque jour arrivent un peu plus faibles qu'attendu", a ajouté l'analyste.
La Chine est le deuxième consommateur mondial de pétrole après les États-Unis.
La demande en Chine décevante
"Lorsque les résultats sont décourageants dans la deuxième plus grande économie du monde, les investisseurs en tiennent compte", a insisté Tamas Varga, de PVM. "Entre l'Opep qui augmente sa production chaque mois comme prévu et les perspectives de demande plus faibles, on assiste à un changement dans les attentes sur les cours", a encore indiqué Andrew Lebow.
Inquiet de la demande, le marché commence à se tourner vers les perspectives de l'offre avec la prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés via l'accord Opep+ qui se tiendra le 1er septembre.
"Les nerfs des marchés pétroliers étant à vif , les données sur les stocks de brut de l'API pourraient revêtir plus d'importance que d'habitude, surtout si les stocks augmentent fortement", a expliqué Jeffrey Halley, de Oanda.
La fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux États-Unis, l'American Petroleum Institute (API), publie ses chiffres sur les stocks de brut aux États-Unis le mardi en fin de journée.
Jugé plus fiable, l'état des réserves publié par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sort le mercredi. Les analystes s'attendent à une réduction des stocks de brut américains de 1,4 million de barils et de 2 millions pour l'essence, alors qu'on entame les dernières semaines de la période des déplacements estivaux.
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