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La Fed vient-elle de donner un coup de boost aux actions ?
information fournie par H24 Finance pour Boursorama 04/09/2020 à 11:38

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Objectif d'inflation : un changement historique opéré par la Réserve fédérale américaine (Fed)

Le principal objectif des Banques Centrales est de maintenir la stabilité des prix. Cela veut dire à la fois que les prix ne doivent pas augmenter (inflation) significativement et que toute période continue de baisse des prix (déflation) doit être évitée. « En effet, les longues périodes d'inflation ou de déflation excessive ont des répercussions négatives sur l'économie », affirme la Banque Centrale Européenne. Ainsi, les grandes Banques Centrales visent une inflation inférieure à, mais proche de 2 %.

Or, la Fed a annoncé la semaine dernière l'adoption d'une nouvelle stratégie axée sur un objectif d'inflation moyenne flexible, qui lui permettra de laisser filer l'inflation « légèrement au-delà de l'objectif de 2 % », pour compenser les périodes d'inflation inférieures à l'objectif. « L'objectif est en effet d'ancrer durablement les anticipations d'inflation du marché au-delà de leur niveau actuel afin de contenir le risque déflationniste qui n'a jamais réellement cessé d'être présent depuis 2009 », explique Thomas Planell (Gérant – analyste chez DNCA).

Ce changement peut paraître ténu. « Il est en réalité majeur quand on réalise que la mesure de l'inflation cœur de référence aux Etats-Unis n'a dépassé sa cible qu'à peine 10% du temps ces dix dernières années », note Olivier de Berranger (Directeur Général Délégué de La Financière de l'Echiquier).

Vers des taux (encore) durablement bas… au profit des actions ?

Pour Eric Bourguignon (Membre du Directoire de Swiss Life AM), Jerome Powell n'a fait qu'officialiser le virage ultra accommodant pris par la banque Centrale américaine depuis le début de la crise du Covid-19. « En évacuant le risque inflationniste de ses préoccupations, il a en effet implicitement reconnu que les taux directeurs de la Fed seraient maintenus durablement bas », relève-t-il.

Avec déjà, dans le monde, 21% d'obligations dont le rendement est négatif et une politique monétaire durablement accommodante, l'attrait de la classe d'actifs obligataire a donc vocation à rester faible pour longtemps. « Dans un monde de taux négatifs, le risque sans taux restera la norme. La Fed pousse les investisseurs vers des actifs plus risqués, donc potentiellement plus rémunérateurs », poursuit Olivier Berranger de La Financière de l'Echiquier, pour qui les actions représentent un « candidat sérieux ».

Avec cette décision, « Jerome Powell a manifesté une attitude très flexible : priorité à la croissance et peu importe l'inflation », juge Wilfrid Galand (Directeur Stratégiste de Montpensier Finance). Alors que les marchés hésitent depuis fin juin, l'extension des mesures de soutien monétaire peuvent ainsi contribuer à ouvrir la voie à une nouvelle phase de hausse.

Ce tournant qui va immanquablement participer à l'inflation du prix des actifs (risqués) marque en définitive la fin d'un tabou… ce qui n'est cependant pas une bonne nouvelle en soi selon Fidelity International ! « La Fed repousse très loin l'assainissement de la situation actuelle et normalise des mesures accommandantes définies comme non conventionnelles dix ans plus tôt », considèrent les experts de la société.

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