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La discrimination des CV en raison des origines persiste dans l'intérim, selon SOS Racisme
information fournie par Boursorama avec AFP 12/03/2024 à 15:37

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

( AFP / PHILIPPE LOPEZ )

Le secteur de l'intérim persiste à pratiquer des discriminations en raison des origines lorsque sont sélectionnés des CV, selon les résultats d'un testing dévoilé mardi par SOS Racisme qui relève que 61% des 152 agences testées adoptent "un comportement problématique".

L'étude relève que 28% des 152 agences d'intérim contactées accèdent aux exigences discriminatoires pour obtenir des candidats aux "profils européens", en acceptant d'effectuer la sélection ou en indiquant à l'employeur qu'il pourra procéder lui-même à la sélection.

Cela montre qu'il y a "des formes de complaisances vis-à-vis des discriminations qui persistent" et une "absence de formation" face à une demande discriminatoire, juge le président de SOS Racisme Dominique Sopo.

En 2021, date du dernier testing déjà jugé "alarmant" par l'association, des plans d'actions visant à empêcher ces discriminations avaient pourtant été mis en place, après un dialogue engagé avec la ministre du Travail et de l'Emploi de l'époque, Elisabeth Borne.

Ces plans, qui comprenaient notamment une diffusion de consignes claires aux équipes, la définition de procédures transparentes dans la sélection des intérimaires ou encore la formation des personnes chargées des recrutements, "n'ont pas été mis en place avec suffisamment de vigueur", d'après M. Sopo.

Cette dernière étude pointe ainsi, dit-il à l'AFP, "une défaillance des professionnels qui devraient systématiquement rappeler la loi à leurs interlocuteurs" et "une défaillance des pouvoirs publics qui auraient dû faire un suivi plus important de la réunion de 2021".

Seul motif de satisfaction, le nombre d'agences acceptant de discriminer en effectuant elles-mêmes la sélection est passé de 39% en 2021 à 14% en 2023, une "maigre consolation", selon l'association face à une discrimination "plus complaisante et subtile".

Pour réaliser son testing, SOS Racisme a contacté des agences d’intérim par téléphone "en se faisant passer pour l’employé ou l’employée d’une entreprise fictive à la recherche de plusieurs travailleurs intérimaires pour une mission précise".

Les testeurs ont ensuite "demandé à l’agence d’intérim s’il était possible qu’elle effectue une sélection des candidats en fonction de leur origine afin de ne soumettre à l’entreprise fictive que des profils européens".

SOS Racisme rappelle que ces pratiques discriminatoires sont illégales et condamnées pénalement jusqu'à trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.

5 commentaires

  • 12 mars 18:49

    trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. Il y a t'il eu des condamnations ? Si non, la justice est complice et coupable. Pour répondre aux racistes, 'a devise de notre beau pays est liberté égalité et fraternité... Sans référence à une quelconque origine. De plus les propos racistes sont pénalement sanctionnées


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