Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Fins de carrière SNCF : Jean-Pierre Farandou défend un accord qui "ne coûtera rien au contribuable" et répond à Bruno Le Maire
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/05/2024 à 16:44

Sous le feu des critiques, le PDG de la SNCF, qui quittera ses fonctions après les Jeux olympiques, a assumé un accord qui "ne coûtera rien : ni aux contribuables, ni aux clients, ni aux caisses de retraite".

Jean-Pierre Farandou, le 3 mai 2024, à Paris ( POOL / THOMAS SAMSON )

Jean-Pierre Farandou, le 3 mai 2024, à Paris ( POOL / THOMAS SAMSON )

"J'ai entendu les doutes et les critiques". Auditionné au Sénat devant la commission de l'aménagement durable quelques heures après avoir appris sa non reconduction pour un second mandat à la tête de la SNCF, Jean-Pierre Farandou a défendu mardi 7 mai un accord sur les fins de carrière selon lui "raisonnable, équilibré et utile".

"On ne peut pas transformer contre ses salariés une entreprise publique de 150.000 cheminots à forte culture maison", a souligné le PDG de la SNCF, qui cèdera sa place après les Jeux olympiques et paralympiques, tout en laissant poindre une certaine colère face à la polémique soulevée par cet accord.

"Ma conviction est que c’est un bon accord, qui ne contourne pas la loi sur les retraites, qui est dans les pratiques des grandes entreprises publiques et privées", a souligné M. Farandou, insistant sur sont coût "raisonnable", évalué à 35 millions d'euros. "Son coût est raisonnable, avec de vrais bénéfices pour l'entreprise. Il ne coûtera rien : ni aux contribuables, ni aux clients, ni aux caisses de retraite. Il existait depuis 2008 et sa renégociation a été initiée à la demande des pouvoirs publics", a t-il insisté.

Le patron de la SNCF a détaillé devant la commission de l'Aménagement du territoire et du développement durable le contenu de l'accord ainsi que la méthode, déplorant les attaques dont il a été l'objet de la part de la droite et d'une partie du gouvernement.

L'accord prévoit la création d'un échelon d'ancienneté supplémentaire pour améliorer le salaire des cheminots en fin de carrière et des mesures de retraite anticipée pour certaines professions répondant aux critères de pénibilité, comme les conducteurs ou les contrôleurs.

"La pénibilité est un vrai sujet chez nous. En effet, nous sommes une entreprise industrielle, ouvrière, de production qui travaille 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. 91 000 cheminots tiennent un emploi pénible", a rappelé M. Farandou, évoquant le travail de nuit et en extérieur. "Ils sont 42.000 salariés dont l'âge est supérieur à 50 ans. C'est considérable (...) nous à la SNCF, notre philosophie est de donner un avenir à ces gens-là", a-t-il poursuivi.

Farandou répond aux accusations de court-circuitage

Sur le coût de l'accord, "il ne coûtera rien au contribuable puisque je gagne 1,3 milliard de résultat net, je peux bien financer 35 millions, j'ai de l'argent", s'est emporté M. Farandou Quant au prix des billets, la SNCF a transporté 122 millions de voyageurs en TGV en 2023 "faites le calcul, ça fait 29 centimes par billet. Vous croyez que je vais augmenter le prix de 29 centimes ? C'est ridicule".

Jean-Pierre Farandou a également assuré avoir toujours mis dans la boucle le ministère des Transports et Matignon, sans jamais négocier en secret comme on l'en a accusé. Dans une interview donnée au Monde le 23 février dernier, "vous avez un paragraphe de dix lignes qui mentionne de manière explicite que je vais ouvrir une négociation sur les fins de carrière et la pénibilité. (...) Tout le monde peut lire Le Monde", a-t-il lancé.

Signé le 22 avril par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, un évènement très rare dans le groupe ferroviaire, l'accord va permettre aux cheminots de cesser leur activité avant la retraite, avec plus d'un an non travaillé et rémunéré à 75% selon les catégories, suscitant des accusations de détournement de la réforme des retraites mise en place l'an dernier.

Affirmant ne pas avoir été "averti", Bruno Le Maire avait convoqué le patron de la SNCF pour qu'il "rende des comptes sur cet accord qui donne un sentiment de deux poids deux mesures et qui est très provocant pour beaucoup de nos compatriotes qui travaillent dur et qui ont accepté la réforme des retraites". Un langage à l'opposé de celui du ministre délégué aux Transports Patrice Vergriete. Interrogé sur le sujet mardi à l'Assemblée nationale, il assurait que "le contribuable ne versera pas un centime pour financer cet accord".

21 commentaires

  • 08 mai 13:07

    Honte à cette entreprise SNCF un vrai boulet pour les finances françaises donc aux français et que dire des mouvements de grèves en répétition, c'est une honte elle ne devrait pas exister et finir comme la Poste.


Signaler le commentaire

Fermer