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Extinction Rebellion promet d'intensifier la lutte, vise la dette
information fournie par Reuters 01/05/2019 à 16:42

EXTINCTION REBELLION PROMET D'INTENSIFIER LA LUTTE

EXTINCTION REBELLION PROMET D'INTENSIFIER LA LUTTE

LONDRES (Reuters) - Après avoir paralysé pendant onze jours plusieurs secteurs névralgiques de Londres, le groupe Extinction Rebellion, qui dénonce l'inaction des pouvoirs publics contre le changement climatique, promet d'intensifier la lutte en incitant les citoyens à ne plus payer leurs dettes.

Dans une interview accordée à Reuters au QG londonien du mouvement écologiste, sa co-fondatrice, Gail Bradbrook, explique vouloir ébranler les fondements du système économique pour contraindre les gouvernements à chercher des alternatives au pillage des ressources de la planète.

"La croissance économique nécessite généralement de puiser les ressources de la Terre. Il faut donc changer quelque chose à cette économie basée sur la dette", dit Bradbrook, assise à côté d'un cercueil sur lequel est écrit "Notre avenir".

"Cela passerait par un refus massif de rembourser les prêts immobiliers et les prêts étudiants", ajoute-t-elle.

Prônant une désobéissance civile non violente, Extinction Rebellion estime comme d'autres groupes de "résistance à la dette" existant en Grande-Bretagne, aux États-Unis ou dans d'autres pays, que le refus de rembourser ses dettes obligerait les Etats à repenser le système économique mondial et à réduire les émissions carbone.

"Je veux un changement de système, donc je pense qu'on peut parler de révolution", dit Gail Bradbrook, qui a fait des études supérieures de chimie et de biophysique moléculaire.

Malgré l'interpellation de 1.130 protestataires à Londres, Extinction Rebellion compte poursuivre ses actions coup de poing dans la capitale britannique et dans d'autres villes du pays, assure la co-fondatrice du groupe.

Décrivant un "mouvement alimenté par l'amour", la militante de 47 ans se dit convaincue de pouvoir gagner la bataille de l'opinion publique.

"Le grand objectif - et cela semble fou - est de sauver le plus de vies possible sur Terre", dit-elle. "Nous n'y sommes pas encore."

Extinction Rebellion, qui estime que la crise climatique et environnementale en gestation va provoquer famine et catastrophe sociale majeure, prêche de moins en moins dans le désert, selon un sondage publié mercredi.

D'après cette enquête menée par l'institut ComRes auprès d'un échantillon de 2.037 personnes du 26 au 28 avril, plus de la moitié des Britanniques (54%) sont d'accord pour dire que le changement climatique peut conduire l'humanité à sa perte, contre un quart qui pensent le contraire.

En revanche, seuls 22% des interviewés disent soutenir les objectifs et les méthodes d'Extinction Rebellion, alors qu'ils sont 32% à les désapprouver.

(Guy Faulconbridge et Andrew R.C Marshall, avec Alistair Smout, Tangi Salaün pour le service français, édité par Henri-Pierre André)

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