Ils ne sont pas nombreux en France. Chaque jour, des experts en informatique traquent les criminels en ligne. Comme leurs collègues de la police qui arpentent les rues, eux patrouillent dans les méandres des sites internet, des réseaux sociaux, et même sur le darknet. "Il y a 3 000 personnes au niveau des brigades départementales (appelées C n'tech), 250 personnes au niveau régional (N'tech), et 38 chez nous au C3N", calcule Nicolas Duvinage, le chef du centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N).
Éric Laurent Ricard est l'un de ces enquêteurs de la gendarmerie. Il est expert judiciaire en informatique près la cour d'appel de Paris. Lui, le Web, ça le connaît : il a créé en 1993 le premier fournisseur d'accès à Internet, EUnet. En France, ils sont une centaine à exercer le même métier, dont 25 à Paris, estime-t-il. Quand une victime porte plainte pour harcèlement en ligne, c'est à eux qu'on fait appel pour retrouver les coupables. Mais la procédure est longue, très longue. "Il faut d'abord obtenir une ordonnance du juge", explique Éric Laurent Ricard. Pour cela, la victime doit d'abord réunir suffisamment de captures d'écran comme preuves, et les faire expertiser par un huissier, ce qui peut lui coûter cher.
Retrouvez ici le premier volet de notre enquête sur le cyberharcèlement : "Comment il détruit des vies"
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