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Comment Jeff Bezos a bâti sa stratégie patrimoniale?
Dernière mise à jour le : 26/10/2021

Comment Jeff Bezos, plus grosse fortune au monde, a bâti sa stratégie patrimoniale crédit photo : Copyright: Daniel Oberhaus

Comment Jeff Bezos, plus grosse fortune au monde, a bâti sa stratégie patrimoniale crédit photo : Copyright: Daniel Oberhaus

Avec une fortune estimée à près de 200 milliards de dollars, Jeff Bezos est en octobre 2021 l’homme le plus riche du monde. Une position liée au cours des actions d’Amazon, bien sûr, mais aussi à la capacité de Bezos de faire fructifier son patrimoine. Ranchs, villas, penthouses… l’homme d’affaires a en effet misé sur l’immobilier de luxe un peu partout aux États-Unis.

Sommaire:

  • Un patrimoine immobilier d’exception
  • Diversifier son patrimoine
  • S’assurer une rentabilité stable
  • Investir dans la pierre comme Jeff Bezos, c’est possible!

Un patrimoine immobilier d’exception

À bord de la fusée New Shepard, lancée en orbite de la Terre en juillet 2021 par sa société Blue Origin, Jeff Bezos a pu concilier ses deux passions, jetant un œil sur ses biens immobiliers depuis l’espace. En quelques années, il a particulièrement enchaîné les acquisitions, quitte à y mettre le prix. En février 2020, le Wall Street Journal rapportait l’achat de deux propriétés d’envergure à Beverly Hills pour un total de 255 millions de dollars. Il avait auparavant déboursé une somme record (165 millions de dollars) pour l’achat d’un manoir ayant appartenu à Jack Warner, l’ancien président de la société de production Warner Bros.

En matière d’immobilier, Jeff Bezos fait rarement les choses à moitié. Selon le magazine Vanity Fair, ayant dressé un inventaire de ses acquisitions les plus folles, l’homme d’affaires a acheté, en 2019, trois penthouses sur la célèbre 5e Avenue de Manhattan. À New York, il possédait déjà deux autres immeubles, dont un de quatre étages. À Beverly Hills, il avait acquis une autre villa et, à Washington, il a transformé un ancien musée du Textile en maison. Une de ses bases est un ranch au milieu d’un terrain de 12.000 hectares au Texas et à Medina, une petite ville de l’État de Washington, où vit un autre milliardaire célèbre, Bill Gates. Il y possède deux maisons d’un coût total de 63 millions de dollars.

Diversifier son patrimoine

Passe-temps ou stratégie patrimoniale? Sachant que le portefeuille immobilier de Bezos est évalué aujourd’hui à 650 millions de dollars, en comptant l’inflation, et qu’en 2017 un document officiel américain rapportait qu’il était le 28e plus gros propriétaire foncier du pays, la réponse est sans équivoque. Comme de nombreux autres ultra-riches, le DG de Blue Origin mise sur l’immobilier pour diversifier et préserver sa fortune, ainsi protégée des soubresauts de la Bourse. Selon un rapport de Knight Frank, spécialiste de l’immobilier d’exception, 26% des ultra-riches (30 millions de dollars et plus) prévoient d’investir dans la pierre en 2021. Les États-Unis sont un de leur terrain de prédilection tout comme l’Europe.

Une hausse des prix mondiale

Valeur refuge par excellence, la pierre flambe comme jamais. Enfin, comme jamais depuis la crise de 2008, au sein des économies les plus riches de l’OCDE, la croissance annuelle des prix de l’immobilier a atteint 9,4% au premier trimestre 2021, après +5% en 2020, soit la plus forte hausse depuis trente ans. La crise de la Covid-19 est la principale raison de cet emballement. Outre des taux d’intérêt bas, l’épargne cumulée durant les confinements successifs donne envie aux ménages d’investir et, pour ceux qui le peuvent, d’acheter une résidence en vue de télétravailler.

S’assurer une rentabilité stable

Refuge, la pierre n’est pas un investissement connu pour sa rentabilité. Mis à part ces derniers mois où le marché mondial s’emballe, l’immobilier est plus généralement perçu comme un investissement stable, celui du “bon père de famille” qui cherche la sécurité. C’est alors l’assurance de se constituer un patrimoine, en remboursant l’emprunt par les revenus locatifs.

Il n’y a pas que l’immobilier résidentiel qui rapporte. L’immobilier commercial (immeubles de bureaux, murs de cliniques ou d’hôtels…) est une autre façon d’investir astucieusement. Dans un monde où les produits d’épargne ne rapportent plus rien ou presque, la pierre semble avoir tout bon, particulièrement pour les riches, mais pas que.

Investir dans la pierre comme Jeff Bezos, c’est possible!

Incontestablement doué pour les affaires, l’ex-patron d’Amazon soutient depuis quelques mois une nouvelle start-up américaine, Arrived Homes. La promesse de cette plateforme d’investissement immobilier est sans équivoque: “Achetez des actions de propriété, gagnez des revenus locatifs et valorisez votre bien.” La mise de départ a été fixée à 100 dollars. Ce n’est pas la première entreprise du genre. Quant à Roofstock, elle cible plutôt un public de riches investisseurs, mais l’idée est la même: permettre de placer son argent dans des actions immobilières, sans s’occuper de la paperasse.

Faut-il passer par un intermédiaire pour placer son argent? C’est l’assurance d’être plus tranquille, mais aussi de perdre en revenu. Aujourd’hui, investir dans la pierre est relativement facile: les banques n’ont pas resserré les conditions d’octroi et les taux sont toujours très bas. La flambée des prix peut logiquement donner envie d’en tirer profit. Encore faut-il bien choisir où investir. Et donc se poser les bonnes questions: quelles sont les zones les plus attractives? Quel est le but de mon achat (rente pour la retraite, transmission d’un patrimoine)? Et aussi de bien avoir en tête que, si l’immobilier est aujourd’hui en plein boom, il peut aussi se retourner. Comme pour n’importe quel investissement, placer son argent dans l’immobilier ne doit donc pas se faire à la légère…

Risque d’une bulle?

Avec des taux d’intérêt toujours bas, les prix de l’immobilier n’ont, pour l’instant, pas de raison de baisser. Toutefois, dans de nombreux pays, les prix commencent déjà à décroître, à l’instar de la Chine, du Danemark ou de la Suède. De plus, aux États-Unis, on s’inquiète aussi d’un retournement du marché qui est en surchauffe depuis deux années. Si l’offre des biens est un peu partout inférieure à la demande, il n’empêche que l’acquisition d’un logement pèse toujours plus dans le revenu des ménages. Et si les banques comptent juguler l’inflation annoncée en augmentant les taux d’intérêt, la demande sur l’immobilier devrait baisser, comme les prix. Ce ne sera peut-être pas un éclatement de la bulle, mais certainement un dégonflement.