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Impôt sur la fortune : que promettent Macron et Le Pen pour l’imposition des plus riches ?
information fournie par Moneyvox 20/04/2022 à 14:15

(crédits: © Anja Greiner Adam - stock.adobe.com)

(crédits: © Anja Greiner Adam - stock.adobe.com)

Après la suppression de l'ISF et son remplacement par l'IFI en 2018, quelles sont les mesures proposées par Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? Ce que les deux candidats finalistes ont intégré à leur programme concernant la fiscalité des plus hauts patrimoines.

En janvier 2018, l'impôt de solidarité sur la fortune, ou ISF, a laissé sa place à l' impôt sur la fortune immobilière, ou IFI . Avec une base de calcul plus restreinte, le nombre de contribuables soumis à cet impôt a drastiquement chuté, et cette mesure a été perçue par beaucoup comme un cadeau d'Emmanuel Macron aux foyers les plus aisés. Souhaite-t-il persister dans cette voie s'il est réélu à la présidentielle de 2022 ? Quelle est la position de Marine Le Pen sur la fiscalité des plus riches ? Leurs divergences.

La fiscalité des plus riches vue par Emmanuel Macron

Le 1er janvier 2018, l'ISF a disparu et a été remplacé par l'IFI, faisant fondre le nombre de foyers fiscaux soumis à cet impôt patrimonial de 365 000 à 143 000. Car l'assiette de calcul a été revue en profondeur. Désormais, seuls les biens immobiliers sont pris en compte. Pour être soumis à l'IFI, il faut détenir un patrimoine net d'une valeur supérieure à 1,3 million d'euros, déduction faite des crédits immobiliers en cours et d'un abattement de 30% sur la résidence principale. La plupart des biens professionnels sont ainsi sortis de la base de calcul, ainsi que les titres financiers tels que les actions ou les obligations.

Controversée, cette réforme de l'imposition des plus riches avait pour objectif de rediriger les capitaux des ménages les plus fortunés vers d'autres secteurs que l'immobilier, et en particulier vers les petites et moyennes entreprises. Second objectif : endiguer la fuite de certains ménages vers des pays aux fiscalités plus conciliantes. Ces objectifs ont-ils été couronnés de succès ? Les effets de la refonte de l'ISF en IFI restent encore difficiles à mesurer 4 ans après. C'est en tout cas l'avis récemment rendu dans le rapport de France Stratégie. Le président-candidat compte-t-il revoir sa copie ? Emmanuel Macron n'a, pour le moment, pas annoncé de remise en question de cette réforme.

Lire aussi: Immobilier : ce sujet dont les candidats à l'élection présidentielle ne parlent (presque) pas

Marine Le Pen veut mettre en place l'IFF

Un retour de l'ISF, en cas d'élection de Marine Le Pen ? Non plus. La candidate du Rassemblement National ne veut pas rétablir l'ISF dans sa forme initiale, mais elle annonce en revanche la mise en place d'un impôt sur la fortune financière, ou IFF, dans son programme. Une formule à mi-chemin entre l'ISF et l'IFI, qui aurait donc une base de calcul plus large que celle actuellement en place. Elle fait ainsi partie des neuf candidats à l'élection présidentielle qui comptaient revenir, du moins en partie, sur la suppression de l'ISF, les neuf candidats en question figurant tous à gauche de l'échiquier politique à l'exception de la candidate du RN.

Qui serait imposé à l'IFF si Marine Le Pen était élue en 2022 ? Elle souhaite utiliser un barème similaire à celui de l'ISF, avec des taux d'imposition allant de 0,50 à 1,50% et démarrant à 800 000 euros de patrimoine, mais avec quelques ajustements notables. Ainsi, la « résidence principale ou unique », dans le cas des ménages qui louent leur résidence principale et qui détiennent un seul bien immobilier en dehors, serait exonérée à 100%. Seuls les autres biens immobiliers qui permettent d'engranger des loyers seraient soumis à l'IFF. Les biens professionnels, les œuvres d'art détenues depuis plus de 10 ans ainsi que les monuments historiques pourraient aussi sortir de l'assiette de calcul.

6 commentaires

  • 20 avril 20:51

    Depuis que l'IFI a été installé par Macron, le plancher de taxation n'a jamais été relevé et avec l'inflation qui reprend du poil de la bête, ce plafond parait dérisoire avec l'augmentation de l'immobilier. 2M paraîtrait plus raisonnable, histoire de ne pas décourager les investisseurs privés.


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