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Faut-il investir sur du Private Equity en 2023 ?
information fournie par Café de la Bourse 16/01/2023 à 10:10

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Alors que les marchés boursiers sont chahutés et que l'inflation galopante rogne le capital des épargnants, investir dans le Private Equity peut sembler une bonne idée. Cependant, il existe de nombreux écueils à éviter et mieux vaut savoir aussi que le non coté traverse en ce moment une phase de turbulence qui pourrait être très dommageable aux investisseurs ? Alors, faut-il investir dans le Private Equity en 2023 ? Est-ce le bon moment ? Comment s'y prendre ? Quels actifs viser ? Quelles enveloppes privilégier ? Découvrez dans cet article tout ce qu'il faut savoir avant d'investir dans le Private Equity en 2023.

Investir dans le private equity en 2023 : un marché chahuté qui reste potentiellement attractif

D'abord, rappelons que le private equity , c'est-à-dire l'investissement dans des sociétés non cotées, est pour l'investisseur qui souhaite investir dans l'économie réelle une alternative à l'investissement en Bourse dans des sociétés cotées. Et si le non coté est plus risqué (risque de faillite accru, risque d'illiquidité plus important, etc.), il est aussi potentiellement plus rémunérateur, ce qui constitue d'ailleurs son principal atout. En effet, il peut s'agir d'investir dans de jeunes entreprises prometteuses, en early stage, c'est-à-dire à un stade précoce du développement. En cas de succès, la plus-value peut donc être conséquente.

Attention tout de même, le non coté n'est pas un placement miracle et la conjoncture actuelle n'est pas sans incidence sur le private equity. D'ailleurs, si on a l'habitude de considérer qu'il s'agit d'un type d'investissement largement décoréllé des marchés financiers, le contexte actuel tend à démontrer que cette affirmation n'est pas toujours vraie. En 2022, la forte inflation, la hausse des taux directeurs et la chute des marchés boursiers ont accompagnées d'une baisse notable de la valorisation de très nombreuses start-ups. À en croire les chiffres du rapport annuel du fonds de capital risque Atomico intitulé « State of European Tech 2022 », les start-ups européennes ont vu 400 milliards d'euros de valorisation partir en fumée en 2022. La valorisation du secteur européen de la tech est passé de 3 100 milliards de dollars fin 2021 à 2 700 milliards de dollars début décembre 2022. Intéressant aussi la disparition fulgurante des licornes européennes, une espèce en voie d'extinction ! Ainsi, il y avait en 2021 105 nouvelles start-ups valorisées plus d'un milliard d'euros contre 31 nouvelles licornes en 2022 et le rapport d'Atomico ne précise pas combien de licornes ont perdu leur titre en un an.

Cet état des lieux des start-ups européennes est représentatif du marché du non coté qui souffre de la hausse des taux et de la fin de l'argent magique qui a pu exister en 2021. Après une année 2021 exceptionnelle, les levées de fonds et investissements en Private Equity souffrent. La dégradation du climat des affaires se ressent sur le secteur. Toutefois, des opportunités existent encore et il reste possible de réaliser des investissements lucratifs en private equity.

Comment investir dans le Private Equity en 2023 ? Les actifs et enveloppes à envisager

Vous souhaitez investir dans le private equity en 2023 mais ne savez pas comment vous y prendre. Il existe plusieurs moyens de se positionner sur le non coté. D'abord, vous pouvez investir en direct dans des actions de sociétés non cotées. C'est sans aucun doute le moyen le plus difficile d'accès puisqu'il implique que vous identifiiez vous-même les sociétés attractives et que vous ayez un capital suffisamment important pour respecter les règles essentielles de diversification sachant que pour une seule entreprise, le ticket d'entrée peut être assez élevé. Vous pouvez aussi investir dans le non coté sur les marchés boursiers. Il existe en effet des sociétés de private equity cotées en Bourse dont l'actif est composé de sociétés non cotées dans lesquelles elles ont investi. Enfin, il est possible d'investir dans le private equity via des fonds. Deux principaux types de fonds existent en Private Equity : les ETF ou trackers qui répliquent les performances de sociétés de gestion en private equity et des fonds dédiés au Private Equity, les FCPR (Fonds Communs de Placement à Risques). Ces fonds de capital investissement sont investis en titres d'entreprises non cotées en bourse à hauteur de 50 % minimum. Certains types de FCPR permettent en plus de bénéficier d'avantages fiscaux non négligeables. Ainsi, l'investissement dans des FCPI (Fonds Communs de Placement dans l'Innovation), investis pour 60 % minimum en titres de PME-PMI européennes innovantes et non cotées, ainsi que dans des FIP (Fonds d'Investissement de Proximité), investis pour 60 % minimum dans des titres de PME européennes innovantes, exerçant leur activité principalement dans une zone géographique choisie par le fonds et situées dans quatre régions limitrophes, s'accompagne d'une réduction d'impôt sur le revenu de 25 % des montants investis à la souscription et d'une exonération d'impôt sur les plus-values à la sortie du fonds (si les parts ont été conservées pendant au moins 5 ans).

Ces différents types d'actifs peuvent notamment être logés sur un PEA-PME ou sur les supports en unités de compte d'une assurance-vie.

Le PEA-PME est particulièrement avantageux fiscalement puisqu'il permet de détenir des actions de sociétés non cotées ou des fonds, le tout avec une exonération totale de l'impôt sur le revenu dès lors que le plan a été conservé 5 ans minimum. Attention, les prélèvements sociaux sur les gains eux restent dus. Le PEA-PME possède un plafond à ne pas dépasser qui s'élève à 225 000 euros. Cependant, si l'investisseur possède en plus un PEA classique, alors le plafond cumulé des deux PEA est également de 225 000 euros sans toutefois que les versements sur le PEA classique ne puissent excéder les 150 000 euros. Il existe également des contraintes en matière de titres éligibles. En effet, pour être éligibles au PEA PME, les sociétés doivent avoir leur siège en France ou bien dans un autre État membre de l'Union européenne ou dans un autre État faisant partie de l'Espace économique européen. De plus, elles doivent être soumises à l'impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun ou à un impôt équivalent. En termes de taille da capitalisation, sont éligibles les sociétés dont le chiffre d'affaires n'excède pas 1,5 milliard d'euros (et 2 milliards de bilan) et employant moins de 5 000 personnes, qu'elles soient cotées ou non. Les FCPR (FIP et FCPI inclus donc) sont éligibles au PEA-PME ainsi que certains trackers. D'ailleurs, les ETF peuvent vous permettre d'exposer votre portefeuille au marché du Private Equity non-européen grâce à l'utilisation de produits dérivés.

Il est également possible d'investir en Private Equity depuis les supports en unités de compte (UC) de son assurance-vie. Ainsi, il est possible de se positionner sur le non coté en profitant des avantages fiscaux de l'assurance-vie et notamment l'abattement de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple également appliqué chaque année sur les gains des rachats, et l'imposition à 24,7 % seulement au-delà dès lors que le contrat est détenu depuis plus de 8 ans et que l'encours n'excède pas tous contrats confondus 150 000 euros pour une personne seule et 300 000 euros pour un couple.

Attention cependant, tous les contrats d'assurance-vie n'ont pas la même offre en matière d'UC et certains sont plus fournis que d'autres, notamment en ce qui concerne les possibilités d'investissement dans le non coté. Toutefois, si votre assureur vous le permet, vous pourrez investir en actions de sociétés de private equity cotées, mais aussi sur des ETF et des fonds, la loi Pacte ayant rendu les fonds professionnels de capital-investissement (FPCI) éligibles aux unités de compte des contrats d'assurance vie. Toutefois, ce type d'investissement ne peut excéder 50 % de l'encours.

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